Pauline Marois ne promet pas de référendum dans un prochain mandat, mais elle croit néanmoins que c'est ce que les souverainistes veulent.

«Tous les souverainistes souhaitent qu'il y ait un référendum dans un premier mandat », a-t-elle dit cet après-midi en conférence de presse en Montérégie.

Le Parti québécois refuse de détailler son échéancier référendaire. Mme Marois assure toutefois qu'elle gardera son «agenda ouvert». Une telle démarche ne se ferait pas sans avertissement, dit-elle. Et si les Québécois souhaitent un référendum, ils pourront le demander. Le PQ veut instituer des référendums par initiative populaire (). Ils seraient déclenchés si 15% des électeurs en font la demande. Les élus choisiraient ensuite le libellé de la question.

Ce matin, le candidat dans Rosemont, Jean-François Lisée disait souhaiter qu'un référendum se tienne dans un premier mandat du PQ. « J'espère bien que dans le mandat, les Québécois diront : on veut sortir du Canada. Le Parti québécois sera là pour leur donner cette opportunité », a-t-il affirmé.

Fixer un échéancier référendaire aiderait Charest, croit Lisée

M. Lisée croit que le PQ fait bien de ne pas préciser son agenda référendaire. Selon lui, cela favoriserait la réélection des libéraux. «C'est ce que je dis au PQ depuis des années, a-t-il raconté. On m'avait invité à un Conseil national qui venait de décider qu'il y aurait un référendum automatiquement si le PQ était élu. Je leur avais dit : c'est un passeport pour un autre mandat Charest. Ça a toujours été ma position.»

«Institutionnellement, on est dans une relation du faible au fort avec le Canada. Un peu comme Astérix avec César. Notre force, c'est notre agilité, notre capacité de réagir. Si on se met dans le ciment sur le moment de faire ceci ou cela, on perd cet avantage. Il est essentiel pour les Québécois de garder l'avantage de l'initiative et de la réactivité sur le référendum», a-t-il soutenu.

Il croit que le gouvernement Harper donnera des munitions aux souverainistes. «Avec le Canada qui se développe autour de Stephen Harper et qui se définit sans le Québec, je pense qu'à un certain moment, les Québécois vont se dire : ça suffit, il faut sortir. Si les libéraux ou la CAQ sont au pouvoir, ils n'auront pas ce choix. Si le PQ est au pouvoir, ils auront le choix. C'est ça, la différence.»