François Legault a courtisé les électeurs du Parti québécois, samedi matin, avec une promesse touchant la culture. Il souhaite injecter 100 millions dans cette industrie afin de promouvoir les sorties des écoliers et faire rayonner les créateurs du Québec à l'étranger.

«On peut être ferme, défendre la langue française, on peut vouloir investir en culture sans être souverainiste», a-t-il indiqué.

Si elle est élue, la Coalition avenir Québec (CAQ) promet d'investir 50 millions pour encourager les sorties culturelles dans le milieu scolaire. Elle créerait aussi une enveloppe de 50 millions afin de subventionner des créateurs à se produire à l'étranger.

La CAQ n'a pas déterminé combien d'artistes pourraient profiter de ce programme, a indiqué la candidate dans Iberville, Claire Samson, à qui M. Legault a pressenti un rôle important en matière de culture.

«Ça devra faire partie d'un montage financier qui prévoit l'exportation, l'exposition des oeuvres québécoises à l'international, a-t-elle indiqué. Ça pourrait être une pièce de théâtre, un spectacle, de la danse, toute expression culturelle possible.»

Ces sommes s'ajouteraient au budget que Québec consacre actuellement à la culture, qui est de 700 millions.

Les artistes sont généralement associés au Parti québécois et au mouvement souverainiste, convient François Legault. La promesse de ce matin ne cherche pas tant à les rallier qu'à séduire les partisans de la formation de Pauline Marois.  

Il estime qu'une majorité de Québécois n'envisagent pas la souveraineté d'ici une décennie, et qu'ils souhaitent que leur gouvernement fasse la promotion de nouvelles priorités.

«Une des actions qu'il faut poser pour y arriver, c'est d'investir dans la culture, a-t-il souligné. Je pense que ça va rejoindre beaucoup de souverainistes qui sont un peu tannés des chicanes comme on voit entre M. Duceppe et M. Khadir.»

La CAQ fera bientôt une autre promesse sur la langue. M. Legault a d'ailleurs indiqué qu'il s'inquiète de la «vulnérabilité» du français à Montréal.

À la défense du Dr. Barrette

M. Legault, qui a promis de faire de la lutte à la corruption sa priorité s'il est élu, s'est porté à la défense de son candidat vedette, le Dr. Gaétan Barrette, qui sera cité à procès pour lobbyisme illégal auprès du gouvernement.

Le Dr. Barrette a admis les faits qui lui sont reprochés sous quatre chefs d'accusation, mais il a l'intention de plaider non coupable et de contester la loi qui stipule qu'il faut s'enregistrer pour exercer du lobbyisme.

M. Legault affirme qu'il souhaite resserrer les règles qui encadrent le lobbyisme, mais il appuie la cause de son candidat vedette dans cette affaire. Selon lui, il est normal que le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec négocie avec le gouvernement.

«Tout le monde au Québec comprend qu'un syndicat, quand il négocie avec le gouvernement, il ne fait pas du lobbying, il défend l'intérêt de ses membres, a-t-il dit. Je pense que c'est ce que la FMSQ dit et moi, je suis d'accord avec ça.»