Au moment où François Legault le talonne pour la deuxième place dans les intentions de vote, Jean Charest a voulu lancer un avertissement aux électeurs jeudi: «Voter pour la CAQ, c'est avoir le PQ.»

Il avait lancé le même genre d'avertissement aux élections de 2007, qui l'ont porté à la tête d'un gouvernement minoritaire en raison d'une vague adéquiste.

Selon un sondage CROP-La Presse, le Parti québécois accroît son avance dans les intentions de vote (34%), alors que la Coalition avenir Québec grimpe à 25% et chauffe le PLQ (27%).

«Les sondages, on ne les commente pas, mais dans la campagne actuelle, appuyer la CAQ, c'est appuyer Pauline Marois. Voter pour la CAQ, c'est avoir le PQ», a affirmé M. Charest en conférence de presse, à Montréal. Si les électeurs votent pour la CAQ, «ils vont se réveiller le lendemain matin avec une très mauvaise surprise. Ils risquent d'encourager Mme Marois et de se retrouver avec un référendum», a-t-il soutenu.

De son côté, le libéral Henri-François Gautrin, député sortant et candidat dans Verdun, constate «un léger virage du vote libéral vers peut-être un moment où les gens sont indécis». «C'est préoccupant», a-t-il lâché. Selon lui, des anglophones ont l'impression que le PLQ les tient pour acquis et veulent être «rassurés».

Jean Charest a balayé les questions lui demandant s'il entend modifier sa stratégie de campagne, appuyer sur l'accélérateur. «On fait exactement la campagne que nous avions prévu faire», a-t-il dit.