François Legault entend négocier la mise en oeuvre de sa plateforme électorale avec les syndicats et les groupes de pression. Et ce, même si son programme compte plusieurs mesures qui risquent d'être vivement contestées par ces organismes.

«L'idée n'est pas de créer le chaos au Québec», a affirmé le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), de passage à Granby ce matin.

M. Legault entend éliminer 7000 postes dans la fonction publique, dont 4000 à Hydro-Québec. Il compte aussi abolir les commissions scolaires et les agences de santé.

La plateforme qu'il a présentée dimanche prévoit d'autres mesures qui risquent de provoquer des grincements de dents dans les rangs syndicaux. Parmi elles, on note l'imposition du vote secret pour l'obtention d'une accréditation syndicale.

M. Legault a maintes fois dénoncé la gestion du conflit étudiant par le gouvernement libéral. Il reproche à Jean Charest de ne pas avoir négocié avec les étudiants. Il se dit convaincu que, fort d'un mandat de la population, il arrivera à s'entendre avec les syndicats. Quitte à «s'ajuster» quant à la mise en oeuvre de son programme.

«On va garder le cap sur nos objectifs, a dit M. Legault. Maintenant, sur les moyens, on peut s'ajuster. De toute façon, on dit qu'on veut entreprendre ces changements dans les 100 premiers jours, mais on va les faire graduellement.»

Envisagera-t-il de recourir à une loi spéciale si ces pourparlers achoppent? «On n'en est pas là», a-t-il répondu.

Le chef caquiste martèle depuis le début de la campagne son intention de «faire le ménage», d'améliorer les services à la population. Il a notamment promis de donner à chaque Québécois l'accès à un médecin de famille d'ici un an, un engagement qui entraînera une vaste réorganisation administrative.

«Je vois mal comment les syndicats pourront bloquer des changements qui rendront les services plus efficaces», a-t-il affirmé.

Plus de détails à venir.