La chef péquiste Pauline Marois a lancé un appel aux électeurs qui lui sont les plus réfractaires, les fédéralistes, pour qu'ils votent en faveur de son parti, mais le mot «référendum» est revenu la hanter.

Elle a rappelé, mercredi, que le vote du 4 septembre n'est pas un référendum sur l'avenir du Québec, mais une élection générale, et qu'ils pourront faire valoir leur position constitutionnelle à d'autres moments. C'est un classique pour la plupart des chefs péquistes qui aspirent à diriger le Québec d'inviter les tenants de l'option canadienne à rallier leur base électorale, puisque la souveraineté ne recueille pas encore la majorité dans les sondages.

«J'en appelle à tous les Québécois qui veulent un gouvernement responsable», a-t-elle lancé quand on lui a demandé si elle s'adressait aussi aux fédéralistes dans une conférence de presse sur le quai de Saint-Siméon, devant le fleuve, dans sa circonscription de Charlevoix-Côte de Beaupré.

«Le Parti québécois est déjà une large coalition de gens qui viennent de tous les horizons. Il peut y avoir, tout à fait, des fédéralistes fatigués qui vont voter pour le Parti québécois.»

Elle a ensuite confirmé que l'appel s'adressait à tous les fédéralistes, quand la question lui a été posée différemment.

Pour les rassurer, elle a affirmé qu'il ne s'agit pas d'un référendum sur l'indépendance du Québec, mais bien des élections générales. Puis elle a corrigé le tir, en indiquant que le 4 septembre était en quelque sorte un référendum sur un «gouvernement corrompu».

«On en fait un référendum, mais c'est sur un mauvais gouvernement, qui n'a pas su servir le Québec comme il aurait pu le faire.»

En louvoyant encore, elle a ensuite déclaré que «ce n'est pas un référendum, mais un choix de gouvernement, il y a une petite nuance», que les Québécois auront à faire en septembre.

«Lorsqu'il y aura un référendum (sur la question nationale), et je souhaite qu'on en ait un le plus tôt possible, et encore là, mon agenda est ouvert, mais quand il y en aura un, on ne le fera pas en cachette. Et si des fédéralistes ne sont pas d'accord avec cette orientation, ils auront le loisir de l'exprimer.»