Gilles Duceppe a refusé samedi de s'amender, mais a évité d'ajouter à la controverse suscitée la veille par ses propos acerbes contre le coporte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir.

Venu appuyer la chef péquiste Pauline Marois et le candidat vedette Jean-François Lisée dans la circonscription montréalaise de Rosemont, l'ex-leader du Bloc québécois a plutôt tenté de remettre le couvercle sur la marmite.

«J'ai dit ce que j'avais à dire sur cela, je l'avais dit auparavant et je ne suis pas pour dire le contraire», a répété M. Duceppe à plusieurs reprises aux journalistes qui lui demandaient d'étayer ses propos de la veille.

«J'ai dit ce que j'ai dit, je suis responsable de ce que j'ai dit. Je dis ce que je pense, je pense ce que je dis», a-t-il poursuivi, assumant pleinement la portée de sa sortie contre le député de Mercier.

Dans une entrevue accordée à La Presse Canadienne vendredi, M. Duceppe a livré une charge à fond de train contre le leader de la formation politique de gauche, le qualifiant d'individu populiste et opportuniste qui ne mérite pas même le respect.

M. Duceppe a aussi mis en doute les convictions souverainistes de M. Khadir, rappelant son engagement en faveur du Nouveau parti démocratique (NPD) lors de la campagne électorale fédérale du printemps 2011.

Questionné à son tour sur la charge de M. Duceppe, le candidat Lisée est demeuré prudent.

L'auteur de nombreux ouvrages et ex-conseiller politique sous les gouvernements Parizeau et Bouchard a dit «ne pas vouloir alimenter la polémique».

Au contraire, il a joué la carte du rassembleur.

«Moi, ce que je veux contribuer à faire, c'est que quand on aura un comité du Oui sur la souveraineté, Gilles Duceppe et Amir Khadir seront l'un avec l'autre dans ce comité. C'est mon objectif», a-t-il fait valoir.

Pendant son allocution devant une centaine de militants réunis dans un centre communautaire, M. Lisée a invité les électeurs tentés par Québec solidaire (QS) et la Coalition avenir Québec (CAQ) à joindre le Parti québécois pour vaincre les libéraux à l'élection du 4 septembre.

Mettre fin au cynisme et lutter contre la corruption «n'est ni de droite ni de gauche» mais «pour le Québec», a-t-il lancé.