Pauline Marois «n'a pas l'intention» de hausser le tarif des garderies à 7$, mais elle ne veut pas s'y engager. «J'aurai l'occasion d'y revenir, sûrement (durant la campagne électorale)», a-t-elle affirmé cet après-midi.

Elle a simplement rappelé que selon une étude de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l'Université de Sherbrooke, ces garderies seraient rentables.

» Un rappel des positions des partis

Jean Charest laisse également planer le mystère sur ce qu'il ferait du tarif à 7$. «Nous aurons l'occasion de parler des services de garde pendant la campagne», s'est-il contenté de dire jeudi.

Mais le PLQ a déjà adopté lors de son congrès d'octobre dernier une proposition visant à «amorcer l'indexation progressive de la contribution parentale dans la première année d'un prochain mandat» - une hausse de 2% par année environ. Toujours selon la proposition adoptée, le PLQ veut «indexer cette contribution par la suite pour l'établir à 20% des coûts réels» d'une place en garderie. Le tarif s'élèverait donc ultimement à 10$ environ, si cette position est mise en oeuvre.

Une «mesure phare» du PQ

La chef du Parti québécois présentait sa candidate dans Crémazie, Diane De Courcy, ex-présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Elles ont présenté une «mesure phare» du programme du PQ : songer à implanter la maternelle dès 4 ans, sur une base volontaire, dans les milieux défavorisés.

«Pour diminuer le décrochage, il faut identifier les enfants en difficulté le plus tôt possible», soutient Mme De Courcy.

Elle ajoute qu'il faut aussi leur apprendre le français dès que possible. Si tous les enfants défavorisés répondaient à cet appel, cela coûterait «environ 20 millions $» par année, selon Mme Marois. L'objectif du PQ serait d'attirer la moitié des jeunes défavorisés. «Ce sont des sommes relativement modestes», assure-t-elle.

Pour diminuer le décrochage, le PQ propose d'embaucher 600 nouvelles personnes. Cela devrait coûter 37 millions $, prévoit Mme Marois. Elle n'a pas présenté de cadre financier. Il viendra plus tard durant la campagne, promet-elle.

Mme Marois a aussi attaqué à la suggestion de la Coalition avenir Québec d'abolir les commissions scolaires. Les libéraux ont aussi songé l'année dernière à en réduire la taille, avant que leurs militants ne les forcent à reculer à leur dernier congrès.

- Avec Tommy Chouinard