Les chefs des trois principaux partis se sont déclarés favorables à la tenue de plusieurs débats télévisés durant la campagne électorale. Mais Jean Charest et Pauline Marois ont tous deux rejeté l'invitation de François Legault, qui leur a demandé de prendre part à des «assemblées populaires».

Le Soleil a révélé que TVA a quitté le consortium de télédiffuseurs pour organiser trois débats télévisés au lieu d'un seul. Ces affrontements auront lieu les 20, 21 et 22 août. Ces débats mettront aux prises Jean Charest, Pauline Marois et François Legault dans une formule face-à-face.

Québec Solidaire et Option nationale seront exclus de ces débats.

Le débat «traditionnel» sera diffusé sur les ondes de Radio-Canada, RDI et Télé-Québec le dimanche 19 août. Les chefs des quatre principaux partis y sont invités, mais le chef d'Option nationale, Jean-Martin Aussant, en est exclu.

Lors des précédentes campagnes au Québec, le consortium des radiodiffuseurs avait organisé un seul débat. Il opposait le premier ministre sortant aux chefs du PQ et de l'ADQ. Mais cette fois, la CAQ, qui a avalé l'ADQ, n'est pas un groupe parlementaire officiellement reconnu à l'Assemblée nationale.

Et alors qu'on prévoit accepter ce groupe non reconnu, deux autres chefs de groupes parlementaires également non reconnus demandent aussi à être invités: Françoise David pour Québec solidaire et Jean-Martin Aussant pour Option nationale. Par contre, contrairement à Amir Khadir, Françoise David n'a jamais été élue. M. Aussant ne s'est pas fait élire sous la bannière de son parti. Il a claqué la porte du PQ en juin 2011. 

Pauline Marois manifeste «beaucoup d'ouverture» à l'idée de prendre part à de nombreux débats.

«On aura déjà quelques débats, selon ce qui se dégage des discussions qu'on a eues jusqu'à présent», a-t-elle commenté à Trois-Rivières mercredi.

François Legault a abondé dans le même sens.

«S'il y a quatre débats, il y en aura quatre, a-t-il dit. Nous, on veut faire connaître nos idées, donc plus il y a de débats, mieux c'est.»

En matinée, le chef caquiste avait lancé un défi à ses adversaires, les invitant à participer à deux «assemblées populaires» où ils pourraient échanger avec des citoyens.

Mais cette invitation a été balayée d'un revers de main, tant par Jean Charest que par Pauline Marois.

«M. Legault n'a pas accepté d'être candidat à l'Assemblée nationale du Québec et de se présenter à des élections partielles, et là aujourd'hui il veut des débats, a raillé le chef libéral. Pourtant s'il y a un endroit où les débats ont lieu, c'est à l'Assemblée nationale.»

«Les citoyens sentent qu'à l'Assemblée nationale, on ne parle pas de leurs préoccupation, a réagi M. Legault. M. Charest et Mme Marois se lancent de la boue depuis des mois et ne discutent pas de ce qu'on fait pour donner un médecin de famille à tout le monde, à ce qu'on fait pour garder nos sièges sociaux.»