N'ayant pas réussi à faire mieux que 2% des suffrages, les Verts québécois se désolent du mode de scrutin «archaïque» et promettent d'être «plus présents sur le terrain».

Comme en 2007, le candidat du Parti vert (PV), Peter McQueen est arrivé deuxième dans Notre-Dame-de-Grâce (au moment d'aller sous presse), derrière la libérale Kathleen Weil, à la grande joie des militants verts réunis au bistro Part ici, dans le quartier Rosemont.

Avec près de 15% des voix, il s'agit du meilleur score obtenu par un candidat vert, hier.

Le chef du PV, Guy Rainville, qui a fait environ 5% dans Deux-Montagnes, a critiqué, hier soir, le premier ministre Jean Charest, le rendant responsable d'un «déficit démocratique». «Il décide quand il y a des élections et en plus c'est lui qui a le plus d'argent, a-t-il dit à La Presse. Moins il y a de gens qui votent et plus il est avantagé. Les libéraux ne travaillent pas pour servir les gens mais pour se faire réélire.»

Même si les Verts ne veulent rien savoir d'une alliance avec Québec solidaire (QS), ils se réjouissent de voir le candidat QS élu dans Mercier, Amir Khadir, partisan du scrutin proportionnel, franchir les portes de l'Assemblée nationale.

«J'espère que M. Khadir va défendre la démocratie car sans démocratie, le reste est inutile», a dit M. Rainville, qui a eu également quelques mots sur le fait que Mario Dumont ne sera plus chef de l'ADQ aux prochaines élections.

M. Rainville estime que Mario Dumont «n'a pas su livrer la marchandise» et surtout n'a pas défendu le mode de scrutin proportionnel une fois que 41 députés adéquistes ont été élus.

Guy Rainville explique qu'il va reprendre son bâton de pèlerin pour faire connaître le Parti vert, avec un programme plus large que reposant seulement sur une politique environnementale.

Cette année, le PV avait axé sa campagne sur des priorités chocs: un investissement massif dans les arts et la culture, dans l'éolien (10 milliards), dans les transports en commun (40 milliards en 20 ans) et dans la prévention pour réduire les dépenses en santé, la nationalisation de l'eau, l'imposition de péages (1,6 milliard) et une taxation de la publicité.