Pauline Marois s'est de nouveau portée à la défense d'Yves-François Blanchet, arrêté cette semaine en état d'ébriété dans sa voiture. La chef du PQ a soutenu hier que son candidat dans Drummond a été victime d'un piège.

«Je crois qu'on a voulu le piéger, a-t-elle déclaré en entrevue à Radio-Acton. J'ai ce sentiment-là.»

M. Blanchet, ex-président de l'ADISQ et agent du rocker Éric Lapointe, a été cueilli par des agents de la Sûreté du Québec à 3h25 dans la nuit de jeudi à vendredi. Il était assis dans le siège du conducteur de sa voiture, garée dans une zone interdite. Il a échoué à un alcootest à son arrivée au poste de Drummondville.

Le candidat a confirmé ces faits. Mais il soutient n'avoir jamais eu l'intention de prendre le volant ce soir-là. Il affirme que le contact était coupé lorsque les policiers se sont approchés de son véhicule, ce que la SQ a contredit.

Aucune accusation n'a encore été portée contre Yves-François Blanchet. Voilà pourquoi la SQ n'a jamais formellement identifié le candidat péquiste. Si la Couronne décide de l'inculper, l'ex-impresario entend plaider non coupable.

Dans l'entourage de Pauline Marois, on s'étonne que les médias aient eu vent de l'arrestation alors que la SQ n'a jamais divulgué l'identité de M. Blanchet. On soupçonne qu'un adversaire a fourni l'information aux médias.

La chef du PQ a réitéré sa confiance en son candidat. «Il a expliqué les circonstances dans lesquelles il a été interpellé, a-t-elle affirmé. Il n'était pas sur la route en train de conduire.»

Mme Marois devait faire campagne à Drummondville vendredi soir. Mais la veille, quelques heures après l'arrestation de M, Blanchet, son itinéraire a été modifié. La caravane a finalement pris le chemin de Sherbrooke.