Se défendant de mener une campagne de peur en affirmant que les pensions de retraite pourraient être coupées en raison des pertes à la Caisse de dépôt et de placement, le chef de l'ADQ, Mario Dumont, accuse plutôt Jean Charest de causer de la peur en cachant les chiffres.

«Savez-vous qu'est-ce qui fait peur, dans la vie des petits enfants jusqu'aux personnes âgées ? Ce qui fait peur, c'est la noirceur, a souligné le chef adéquiste, de passage à Lévis. Dans le dossier de le Caisse de dépôt, c'est là que Jean Charest nous garde, dans la noirceur. Il cache les chiffres, cache les données, cache les conséquences.»

M. Dumont rejette les accusations de campagne de peur, après avoir brandi la menace de voir les prestations de retraite réduites alors qu'il prononçait une allocution devant des personnes âgées.

«Je n'accepte pas le mot, la peur», a dit le chef de l'ADQ. Selon lui, c'est surtout l'information transmise par le quotidien Globe & Mail, mardi dernier, qui «fait peur». «Le Globe & Mail n'a pas ses sources à l'ADQ, le Globe & Mail prend des sources internes à la Caisse et dit qu'on y évoque la possibilité de réduire les pensions», a-t-il expliqué.

Citant ensuite un article de La Presse de vendredi, il a estimé que la Société de l'assurance automobile du Québec et la CSST pourraient aussi souffrir des pertes de la Caisse de dépôt.

«Est-ce que de parler des chiffres, de la SAAQ, de la CSST, c'est une campagne de peur ? Non, c'est la réalité», a-t-il lancé en point de presse.

M. Dumont a promis de «se battre» pour protéger les pensions des retraités du Québec. Même s'il admet que la Régie des rentes gère les cotisations et les prestations sur une longue période de temps, et ainsi, elle ne devrait pas être inquiétée d'ici 2011, le chef de l'ADQ soutient que les conséquences sont inévitables. Il y a selon lui seulement trois solutions possibles : augmenter les cotisations, réduire les pensions, ou renflouer la Caisse de dépôt et de placement.