Au lendemain du débat des chefs, Mario Dumont a tenté de donner un nouveau souffle à sa campagne, qui périclite depuis le déclenchement des élections, le 5 novembre. Mais il insiste qu'il ne changera pas son message: les idées de l'ADQ sont à prendre ou à laisser.

«Je pense que le message qu'on a passé au débat, il est clair. On ne demande pas à tout le monde d'adhérer. On dit: c'est ça l'ADQ, a souligné M. Dumont. Nous, on est inquiets pour l'avenir du Québec, on est inquiets pour nos enfants, pour l'endettement. On est inquiets de la détérioration du système de santé et on voit que les autres ont abandonné.»

Selon lui, le débat de mardi soir a marqué le début d'une «nouvelle campagne», où les gens vont réaliser que l'ADQ est le seul parti à offrir quelque chose de différent.

À 12% dans les intentions de vote selon les plus récents sondages, il juge qu'il est encore temps de renverser la vapeur. «En priorité, à partir de maintenant, on va miser sur ce 31% de gens qui ont voté pour l'ADQ la dernière fois, a souligné le chef adéquiste en matinée, de passage à Québec. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas en convaincre de nouveaux, mais on se dit que s'ils l'ont fait il y a 18 mois, ce sont les premiers électeurs à convaincre de l'importance de continuer. Le changement, ça se bâtit à force de convictions et de ténacité.»

Selon lui, l'importante percée de l'ADQ en 2007 a permis d'influencer les priorités du gouvernement, qui a notamment réintroduit les bulletins chiffrés, et offert de l'aide directe aux familles.

Caisse de dépôt

M. Dumont est par ailleurs revenu sur le fait que le chef libéral Jean Charest n'avait pas été capable, lors du débat, de chiffrer la dette du Québec, alors qu'il prétend que sa priorité est l'économie. Le chef adéquiste s'est de nouveau scandalisé de voir que le premier ministre sortant «cache» toujours les chiffres des pertes de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, le bas de laine des Québécois.

«Il ne veut pas que vous ayez l'information avant de voter», a-t-il estimé.

Un éventuel gouvernement adéquiste choisirait de renflouer les coffres de la Caisse de dépôt et de placement, plutôt que d'avoir à choisir entre couper dans les pensions des retraités ou augmenter les cotisations. Pour ce faire, il utiliserait la marge de manoeuvre dégagée par la vente d'actifs d'Hydro-Québec pour rembourser une partie de la dette et ainsi faire des économies d'intérêts.

En soirée, le chef participait à un rassemblement partisan à Berthierville, où plus de 300 militants étaient rassemblés.