Jean Charest a «échappé le volant», selon le chef de l'ADQ, Mario Dumont. Alors que le chef libéral soutenait en début de campagne qu'il avait besoin d'avoir les deux mains solidement sur le volant pour diriger l'économie du Québec, M. Charest a démontré au débat des chefs qu'il n'était plus en contrôle, selon l'adéquiste.

«M. Charest a fait une nouvelle déclaration. Au début de la campagne il avait dit : ″moi, j'ai les deux mains sur le volant″. Aujourd'hui il dit aux gens : ″j'ai les mains libres″. Parce que hier soir, au débat, il a échappé le volant», a lancé M. Dumont mercredi soir devant une foule conquise, à Berthierville, où étaient réunis plus de 300 personnes dans un des plus grands rassemblements de la campagne de l'ADQ. L'îlot Voyageur, le CHUM, la dette qui augmente sans cesse, les pertes présumées à la Caisse de dépôt et de placement du Québec sont tous des exemples, selon le chef adéquiste, où Jean Charest «a échappé le volant», où il a perdu le contrôle.

Dans un long discours sans note et sans télésouffleur, M. Dumont a fouetté ses troupes et vanté les idées de l'ADQ pour changer le Québec.

«Vous méritez mieux que des solutions usées et des problèmes qui s'enlisent», a-t-il lancé aux Québécois.

Rappelant sa promesse de «rebâtir l'école», notamment en s'engageant à réduire le nombre de décrocheurs, le chef adéquiste a écorché au passage son adversaire péquiste, Pauline Marois, qui a pris, dans le passé, la défense du gouvernement en jugeant, de par son expérience, que les objectifs adéquistes de réduction du décrochage scolaire étaient irréalistes.

«Il n'y a rien qu'au PQ où l'expérience, ça sert à justifier la médiocrité», a lancé Mario Dumont, soulevant une salve d'applaudissements.