À la sortie du débat des chefs hier, Pauline Marois s'est dit « très déçue » que Jean Charest ait « remis continuellement sa cassette » et refusé de dévoiler l'état des finances de la Caisse de dépôt et de placement. Elle a toutefois dû s'expliquer sur sa déclaration voulant qu'elle ait « les mains attachées par le mouvement souverainiste ».

« Ce que je voulais dire, c'est que nous sommes solidaires. Les mains attachées, c'était une image. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas chacun de nous penser. J'aurais dû dire que nous sommes liés solidairement derrière notre projet », a-t-elle affirmé.

Pauline Marois a trouvé « fatigante » l'attitude de Jean Charest au cours du débat. « Il remettait continuellement sa cassette alors qu'il fallait qu'il défende son gouvernement, pourquoi on devait le choisir maintenant », a souligné la chef péquiste.

« J'ai été très déçue parce que M. Charest n'a pas répondu à nos questions, à mes questions », a-t-elle ajouté.

« Il y a de Québécois qui sont inquiets, et M. Charest aurait dû normalement pouvoir les éclairer, mais il ne l'a pas fait. Ça confirme d'autant plus le fait qu'il a décidé d'aller en élection parce qu'il ne voulait pas faire le point sur la situation économique et la situation de la Caisse de dépôt et de placement. »

La chef péquiste se défend d'avoir échoué à lui soutirer quelques informations sur l'état de la Caisse. « Je ne dis pas que c'est un échec. Je pense que M. Charest a pas mal plus de problèmes avec cette question que moi je peux en avoir », a-t-elle affirmé.

Pauline Marois dit espérer « avant tout » que les téléspectateurs « aient constaté que M. Charest ne défendait pas son bilan ». Chose surprenante, elle a trouvé le ton du débat « assez amical ».

« C'était mon premier débat. J'avais hâte de communiquer mon point de vue. J'espère l'avoir fait le mieux possible », a-t-elle dit.