Après avoir promis, la veille, de développer le potentiel énergétique du Nord québécois, le chef du Parti libéral, Jean Charest, promet maintenant de réserver la moitié du territoire au-delà du 49e parallèle pour des parcs, des aires protégées ou des activités récréotouristiques.

D'ici 2015, 12 % de ce territoire septentrional aurait le statut d'aires protégées, soit 70 000 km², l'équivalent de 140 fois la superficie de l'île de Montréal. Une autre partie (38 %) du territoire serait réservée pour du développement touristique, des pourvoiries et autres.

«C'est donc 50 % du territoire du Plan Nord qui sera à l'abri du développement industriel, minier ou énergétique», a souligné M. Charest.

Cinq nouveaux parcs nationaux seraient par ailleurs créés sur le territoire protégé. «La création des parcs, il faudra la négocier avec les autochtones, qui ont des droits de pêche traditionnels, des droits de chasse. Mais je vous avoue que je ne prévois pas avoir d'embûches majeures avec les premières nations et les Inuits là-dessus», a dit le chef du PLQ.

Un futur gouvernement libéral créerait aussi des «puits de carbone», en plantant 100 millions d'arbres sur 100 000 hectares de terrain forestier en friche dans le Nord. Les libéraux estiment qu'à maturité, cette nouvelle forêt permettrait de capter 80 000 tonnes de gaz à effet de serre chaque année, ce qui équivaudrait aux émissions de 32 000 voitures sur les routes du Québec.