La famille de la FTQ est divisée. Les TCA, qui comptent 25 000 membres, ont décidé hier d'appuyer le Parti québécois, faisant fi du mot d'ordre de neutralité lancé par la centrale à laquelle ils sont affiliés.

Réunis à Montréal, les représentants des différentes sections des TCA ont pris position à l'unanimité en faveur du PQ.

«On ne veut pas que la grande illusion qu'est Jean Charest à l'heure actuelle nous refasse ce qu'il a fait en 2003: passer des lois anti-ouvrières et antisyndicales. On va recommander à nos gens d'aller au Parti québécois», a affirmé le coordonnateur des TCA-Québec au Saguenay-Lac-St-Jean, Alain Proulx, qui a eu un entretien avec Pauline Marois à Saguenay hier.

 

À la sortie de la rencontre, la chef péquiste était tout sourire lorsqu'elle s'est présentée devant la presse aux côtés de M. Proulx.

Les TCA nient violer la directive de la FTQ. «On n'est pas liés. La FTQ, c'est une fédération de syndicats. Elle a pris une décision, mais on est une instance démocratique. Ce sont nos présidents des sections locales qui ont pris cette décision», a expliqué M. Proulx. Les TCA regroupent des travailleurs de l'automobile, de l'aérospatiale, de l'aluminium, par exemple.

Mercredi, Claude Benoit, président du Syndicat des chauffeurs d'autobus, des opérateurs de métro et des services connexes de la Société de transport de Montréal, affilié à la FTQ, a affirmé qu'il demandera à ses 4000 membres d'appuyer le PQ.

Dimanche dernier, le président de la FTQ, Michel Arsenault, a annoncé par voie de communiqué que sa centrale n'appuiera aucun parti au cours de la campagne. Or, la centrale avait appuyé le PQ l'an dernier. Elle s'était rangée derrière le Bloc québécois lors des élections fédérales, plus tôt cet automne.