Québec solidaire compte bien surfer sur la vague Barack Obama. Le parti a lancé sa plateforme électorale, hier, invitant les Québécois à s'inspirer de la «victoire de la justice sociale» aux États-Unis.

«Au Québec, aujourd'hui, ça veut dire mettre fin au règne interminable des vieux partis sclérosés qui n'ont rien d'autre à proposer au Québec que de se soumettre aux lois du marché», a lancé Amir Khadir, porte-parole de Québec solidaire (QS).

 

M. Khadir et son acolyte Françoise David ont présenté les grandes lignes de leur plateforme devant une quarantaine de partisans réunis dans un restaurant du Plateau Mont-Royal. Le document de 34 pages, qui «ressemble presque à un début de programme», selon Mme David, a été adopté en septembre dernier au conseil national du parti.

QS y propose une série d'engagements électoraux pour les familles, l'économie et la souveraineté. Le parti aimerait en outre hausser le salaire minimum à 10,25$, investir massivement dans les transports en commun et instaurer la gratuité scolaire. Sur le plan économique, QS souhaite modifier le rôle de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour la mettre au service des petites et moyennes entreprises.

Combien coûteront ces mesures? Françoise David a assuré que son parti allait présenter un cadre financier «d'ici la fin de la campagne».

Les deux porte-parole ont concédé qu'ils n'avaient pas espoir de former le nouveau gouvernement, mais plutôt de faire élire «un, deux, trois ou quatre députés».

Bien que le consortium des radiodiffuseurs ait refusé sa demande dimanche soir, Mme David entend poursuivre sa quête pour obtenir son laissez-passer au débat des chefs. «Mme May s'était fait dire non au début, et elle a fini par y aller», a rappelé Mme David, applaudie par ses partisans.