Moins d'une semaine après le déclenchement des élections, certains adéquistes ont évoqué la défaite, hier, après la parution d'un sondage Léger qui ne leur accorde que 14% des intentions de vote.
L'enquête accorde 41% des intentions de vote au Parti libéral, 35% au Parti québécois et 14% à l'Action démocratique. Pour le parti de Mario Dumont, c'est un recul de trois points de pourcentage par rapport à un coup de sonde mené fin octobre par CROP.
«La beauté de la démocratie, c'est que les gens ont toujours le choix et on n'a pas d'autre option que d'accepter, a déclaré le chef adéquiste lors d'un entretien accordé hier midi à l'animateur Benoît Dutrizac. On est au travail à l'heure actuel et on veut gagner les élections.»
Le chef avait pourtant esquivé les questions sur le sujet, en matinée.
Le candidat adéquiste dans Marie-Victorin, Roger Dagenais, a reconnu qu'il y a du «vrai» dans les conclusions de l'enquête. Mais il persiste à croire que les nombreux indécis se rangeront derrière son parti.
«Sinon, ce sera pour la prochaine fois, a-t-il convenu. Nous, on est pour une idéologie. On veut que les choses changent et parfois, ça ne se fait pas dans le temps de le dire.»
Pauline Marois ne s'est pas laissé démonter par le sondage, qui place son parti à six points du PLQ. Malgré une première semaine difficile, elle souligne que la campagne n'en est qu'à ses premiers pas.
«On mesure parfois les gens dans l'adversité, a-t-elle dit. Je ne sais pas si (l'affaire Saint-André) a permis de me mettre en valeur, mais il reste quand même que ce n'était pas des situations faciles.»
De son côté, Jean Charest s'est bien gardé de pavoiser. D'autant plus que son parti a perdu trois points de pourcentage parmi les électeurs francophones, une donnée qui permet de mesurer sa capacité de faire élire des députés à l'extérieur des régions de Montréal et de l'Outaouais.
«Le vote, c'est le 8 décembre prochain et il va en avoir beaucoup de sondages, a-t-il indiqué à Québec. On a vu ça pendant la campagne fédérale. Soyons prudents là-dessus.»