Jeux olympiques, nouvel amphithéâtre, prolongement de la promenade Samuel-De Champlain, investissements en culture: le chef libéral Jean Charest courtise sans réserve les électeurs de la ville de Québec, qui lui ont tourné le dos en 2007.

«Il n'y a pas une ville au monde qui est mieux placée pour recevoir les Jeux olympiques d'hiver, que la ville de Québec. Ça c'est ma conviction, à moi», a souligné M. Charest, de passage mardi dans la région pour la troisième fois de la campagne. Le chef libéral a promis d'investir 65 millions dans le prolongement de la promenade Samuel-De Champlain, en bordure du fleuve, dont la première phase a été réalisée cette année pour le 400e anniversaire de Québec.

Une enveloppe de 50 millions serait aussi consacrée à un nouvel amphithéâtre, en remplacement du désuet colisée, qui pourrait accueillir autant des événements sportifs que culturels. Cet investissement viendrait en collaboration avec le privé.

M. Charest promet 9 millions pour recouvrir l'anneau de glace Gaétan-Boucher, qui permet à de nombreux athlètes de s'exercer au patinage de vitesse, et 125 000 $ pour un festival d'opéra permanent à Québec.

Se défendant de favoriser la capitale nationale au détriment de la métropole, où une majorité de circonscriptions lui sont déjà acquises, le chef du PLQ a promis qu'il ferait des annonces pour Montréal, lors de son passage dans l'île, jeudi.

À Québec, où l'ADQ a remporte une majorité de sièges en 2007, M. Charest a par contre lancé de virulentes attaques à l'endroit de Pauline Marois, au moment où un premier sondage dans cette campagne électorale prédit que le véritable ennemi des libéraux est le Parti québécois, en nette avance chez les francophones.

«Quand Pauline Marois gère, ça coûte cher», a-t-il lancé à répétition, dans un discours devant la Jeune chambre de commerce de Québec, ajoutant que la chef péquiste est «la championne toute catégorie de la mauvaise gestion».

Pour l'ensemble du Québec, le coup de sonde de Léger Marketing, pour le Journal de Montréal, accorde 41 % des intentions de vote aux libéraux de Jean Charest, contre 35 % pour le PQ de Pauline Marois et un maigre 14 % à Mario Dumont et l'ADQ.