Les enfants de la réforme sont «mal préparés pour la vie», dénonce Mario Dumont, qui souhaite réintroduire la «culture de l'effort» et mettre fin au «nivellement par le bas» à l'école.

De passage à Saint-Hyacinthe, où 55% des garçons ne terminent pas leur cours secondaire, le chef de l'ADQ a blâmé la réforme introduite par Pauline Marois pour le taux alarmant de décrochage scolaire.

Mis en oeuvre à la fin des années 90, le renouveau pédagogique a introduit une «culture de la facilité» dans les salles de classe, dit Mario Dumont. Au point où les élèves ne sont pas prêts à faire face aux rigueurs du marché du travail. «Ils sont mal préparés pour la vie», a-t-il résumé.

En éliminant les bulletins chiffrés et le redoublage, la réforme a éliminé toute notion de concurrence entre les élèves, souligne le leader adéquiste.

«On peut bien envelopper ton enfant dans de la ouate comme ça, a-t-il déploré. Dans la réalité, il va sortir de l'école, il va aller porter son cv pour un emploi. Il va avoir six personnes qui amènent leur cv pour un poste et il va se retrouver en concurrence. C'est ça, la vie.»

L'ADQ propose d'accorder un rôle accru aux enseignants, d'imposer une politique de tolérance zéro face au taxage et au vandalisme, et à développer le sentiment d'appartenance des élèves par le sport ou les programmes artistiques.