Un parti qui ne va «nulle part», une «coquille vide», un «manque d'organisation» : l'ADQ s'effondrera le 8 décembre, prédit un ancien candidat de ce parti, Jocelyn Dumais.

«Il n'y a rien dans ce parti-là, à part l'image d'un chef qui projette un rêve, mais le rêve s'arrête-là», a souligné M. Dumais, rencontré au hasard d'un rassemblement militant... libéral, dans la circonscription de Chapleau, en Outaouais.Hautement déçu, l'ex-candidat affirme avoir quitté l'ADQ à l'automne 2007, soit seulement six mois après sa défaite électorale. Jocelyn Dumais avait en fait été destitué de son poste de président de l'exécutif adéquiste dans Chapleau, pour avoir tenu des propos défaitistes.

«Je voyais dans l'ADQ un vent de renouveau. Et ça ne s'est pas fait. On n'a pas réussi à rallier des gros noms. Je suis amer parce qu'on n'a pas livré la marchandise», a-t-il affirmé dimanche.

De nombreux adéquistes sont tout aussi déçus que lui, dit-il. Jean-François Therrien, Linda Lapointe et Lucille Méthé sont des noms selon lui qui auraient circulé, parmi les députés qui auraient voulu à un moment ou un autre quitter le navire adéquiste.

«Il n'en restera pas beaucoup après le 8 décembre», ajoute-t-il, prédisant un maximum de cinq députés aux troupes de Mario Dumont au prochain scrutin.

Mais la plus grosse déception, selon lui, c'est Gilles Taillon. Le chef adjoint de l'ADQ, qui a décidé de se présenter en Outaouais plutôt que dans Chauveau (région de Québec) où il avait été élu en 2007, commet selon M. Dumais «un suicide politique».

«Gilles Taillon n'était plus le bienvenu dans Chauveau», soutient l'ex-candidat, en référence au conflit qui a opposé le député avec son exécutif de comté.