Le chef libéral, Jean Charest, défend bec et ongles la gestion par son gouvernement de la crise de la listériose, malgré ses conséquences pour l'industrie du fromage.

«Notre première responsabilité envers la population, c'est de protéger le public et d'agir même si ces mesures-là ne sont pas toujours bien reçues, pas populaires», a dit M. Charest.Après la découverte de la bactérie listéria dans une pointe de fromage Riopelle, puis dans d'autres sortes, le gouvernement s'était lancé dans une vaste opération de destruction de milliers de kilogrammes de fromage dans 300 points de vente au Québec. Les producteurs, les détaillants et les partis d'opposition avaient vivement critiqué cette approche du gouvernement. La crise a été telle que certains fromagers ont dû fermer leurs portes.

«Quand il s'agit de la sécurité alimentaire, on ne peut pas se permettre de prendre des risques», a martelé M. Charest, rappelant que deux décès ont été liés à cette crise au Québec, et que 36 personnes ont été hospitalisées.

Selon lui, la réputation de qualité et de sécurité des produits agroalimentaires québécois dépend de la capacité du gouvernement à agir lorsque c'est nécessaire.

De passage en Mauricie, le chef libéral a promis de bonifier les budgets alloués à la promotion des produits québécois, chez les détaillants, mais aussi à l'étranger. L'augmentation de 1% des ventes de produits agroalimentaires québécois aurait pour effet de créer 1800 emplois dans le secteur, a estimé M. Charest.

«Quand on mange québécois, on fait travailler les Québécois», a-t-il affirmé.

L'industrie agroalimentaire compte 30 000 entreprises agricoles, 2000 entreprises de transformation, 13 000 commerces de détails et 18 000 entreprises de restauration, a souligné le chef libéral. Un demi-million de Québécois ont des emplois reliés à ce secteur économique.