Visiblement peu enthousiastes à l'idée de maintenir en vie un parti politique dans sa forme traditionnelle, les rares rescapés de la Coalition Montréal Marcel Côté sont déjà à la recherche de collaborations possibles avec les autres partis pour faire avancer les dossiers qui leur tiennent à coeur au sein de l'administration municipale.

De l'aveu de tous, la dégelée subie par le parti dimanche soir a fait mal. «Même dans nos scénarios les plus apocalyptiques, on n'avait pas prévu ça», résume Réal Ménard, qui a été réélu maire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, mais qui doit composer, dans son arrondissement, avec des conseillers tous issus de Projet Montréal ou d'Équipe Denis Coderre.

Départ de Marcel Côté?

Marcel Côté confirme qu'il restera chef du parti le temps de régler les questions administratives, mais qu'il ne croit pas à la fonction de chef de l'opposition à l'hôtel de ville. «Il y a de la dette dans le parti, alors je ne pense pas qu'il y aura beaucoup de candidats à la chefferie. Je vais rester prendre mes responsabilités pour régler les questions d'intendance. La dette, ça énerve beaucoup de monde, mais là, on tombe dans ma cour. Moi, ça ne m'inquiète pas!», dit-il.

Quant à l'avenir de la formation en tant que telle, il juge «prématuré» de se prononcer, mais confirme que les élus se rencontreront pour en discuter dès aujourd'hui. Les membres doivent décider de l'avenir de la Coalition, mais aussi de Vision Montréal, le parti de Louise Harel, qui existe toujours même s'il a fait campagne sous la bannière de la Coalition, et qui traîne une dette de plusieurs centaines de milliers de dollars.

«Mon parti est décimé. On n'a plus de chefs [chez les élus], car Côté et Harel ont été battus, on a deux partis endettés, c'est sûr que ça nécessite une réflexion importante», affirme la conseillère réélue Elsie Lefebvre.

Déjà, elle se dit prête à faire fi des allégeances partisanes pour collaborer sur divers enjeux avec l'équipe de Denis Coderre. «Je m'attends à ce que Coderre fasse preuve d'ouverture pour que la voix de tout le monde soit prise en compte», dit-elle.