Richard Bergeron n'a toujours pas informé ses collègues de Projet Montréal au sujet de son avenir à l'hôtel de ville de Montréal. La spécialiste des affaires municipales Danielle Pilette s'attend à le voir partir, puisqu'il a peu de chances de devenir maire un jour.

Pendant la campagne, Richard Bergeron n'a pas caché son exaspération par rapport au fait de siéger dans l'opposition, précisant qu'il avait trouvé les huit dernières années difficiles. Dans son discours de dimanche soir, il est d'ailleurs resté volontairement vague sur son avenir.

«Même s'il restait comme chef de l'opposition, il a peu de chances d'être élu maire de Montréal, surtout que Coderre va tenter de s'incruster. La chance était à cette élection-ci, beaucoup moins à l'élection suivante», analyse la professeure Danielle Pilette, de l'Université du Québec à Montréal. Denis Coderre risque en effet de bénéficier des festivités du 375e de Montréal en 2017 pour remporter la prochaine élection, un peu comme Régis Labeaume a profité du 400e de Québec pour asseoir sa notoriété.

Le nom de François Croteau revient fréquemment parmi ceux qui pourraient prendre la relève. «Il suscite moins la controverse que Luc Ferrandez, dit Mme Pilette. Autant Ferrandez a ses fidèles, autant il peut être un repoussoir pour d'autres, comme l'est M. Bergeron. M. Croteau n'a pas ce défaut. C'est un politicien redoutable.»