Les chasseurs d'aubaines se sont rués dans les magasins du centre-ville samedi après-midi dans l'espoir de faire une bonne affaire lors du Boxing Day. La pêche a été bonne pour plusieurs, a constaté La Presse.

«C'est la folie, mais c'est super!» a lancé Aurélien Blond, un nouvel arrivant d'origine française qui vivait son tout premier Boxing Day entre les étalages du Future Shop de la rue Sainte-Catherine. «J'ai économisé 400 dollars sur une télévision de 40 pouces et je me suis procuré un lecteur Blue Ray en réduction. Tout cela, en effectuant la file durant seulement une heure.»

«Un sac griffé à 50$ au lieu de 100$ ça vaut vraiment le coup», a insisté Naglaa El-Abdouli, une brunette de 18 ans venue lécher les vitrines du centre-ville avec sa mère. «Mais attention, en bas de 50% de réduction je n'achète pas. Mon prochain objectif est de me trouver un nouveau manteau.»

À en croire les longues files d'attente devant les magasins hier, la popularité du Boxing Day ne se dément pas, année après année.

«C'est notre plus grosse journée de l'année», a confirmé le responsable du marketing chez Future Shop, Thierry Lopez. «Nos ventes correspondent à dix fois celles d'une journée normale. Ici, dans la succursale de la rue Saint-Catherine, on s'attend à accueillir entre 6000 et 8000 visiteurs.»

«C'est la folie», a-t-il ajouté. «Des gens ont commencé à faire la file dès 5 heures ce matin.»

Les amateurs de soldes ont également pu profiter des spéciaux dans le confort de leur foyer.

Selon le site CyberBoxingDay.ca, plus de cinquante détaillants canadiens ont participé au Boxing Day «virtuel» cette année. Le magasin Future Shop s'attendait d'ailleurs à recevoir plus de 5 millions et demi de visiteurs sur son site internet. Selon les prévisions de cette chaîne de boutiques spécialisées dans l'électronique, les ventes réalisées sur l'internet devraient être équivalentes à celles effectuées dans 35 magasins.

Bien que le phénomène d'achat en ligne ne soit pas nouveau, la spécialiste de la consommation au détail, Wendy Evans, affirme qu'il a véritablement pris de l'ampleur au cours des 18 derniers mois. Selon son analyse, l'explosion des sites de réseautage comme Facebook et Twitter a eu un impact positif sur le degré de confiance que les consommateurs accordent aux sites qui vendent de la marchandise. «Et plus cette tendance prendra de l'ampleur, moins important sera le trafic dans les magasins» le 26 décembre, prévoit-elle.

Avec PC.