Le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, a nuancé, lundi, la portée du mandat obtenu par le maire de Québec, Régis Labeaume, qui réclame plus de pouvoirs afin de diminuer les conditions de travail des employés municipaux dont les régimes de retraite sont déficitaires.

Alors que le maire de la capitale souhaite démarrer une petite révolution qui pourrait s'étendre aux autres villes québécoises aux prises avec les mêmes problèmes, M. Gaudreault a déclaré que les électeurs avaient voté pour appuyer des projets diversifiés.

Selon M. Gaudreault, le gouvernement continuera de procéder sans provoquer de confrontation avec les syndicats dans le dossier des déficits des régimes de retraite municipaux, un thème martelé par M. Labeaume durant sa campagne.

Sans esquisser d'échéancier, le ministre a rappelé que sa collègue responsable du dossier, la ministre du Travail, Agnès Maltais, doit prochainement présenter un plan d'action.

Par ailleurs, M. Gaudreault s'est réjoui de la hausse de cinq points de pourcentage du taux de participation, aux élections municipales de dimanche, bien qu'il aurait aimé un résultat plus élevé. Le ministre a rejeté toute hypothèse que les citoyens pourraient être obligés par la loi d'aller voter.

Concernant le résultat à la mairie de Montréal, M. Gaudreault a déclaré que Denis Coderre avait toute la légitimité d'agir bien qu'il ait obtenu seulement 31,6 % des suffrages.

De la même façon, M. Gaudreault a jugé que le score de 74 % de M. Labeaume n'est pas de nature à augmenter la légitimité de ses demandes.

«Moi j'hésite à associer un dossier à un seul taux de participation, ce n'est pas comme ça que ça marche la démocratie, a-t-il dit. Les gens sont interpellés sur plusieurs dossiers, alors il y a des gens qui peuvent avoir voté par exemple par rapport à un projet dans leur quartier, d'autres pour un projet de transport collectif, d'autres pour la question des régimes de retraite. Alors il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier quand on parle de la population.»