Aux prises avec l'inquiétude de ses clients américains, dont Minneapolis qui s'estime lésé, BIXI se retrouve dans «une situation préoccupante» et «doit revoir sa gérance», estime le porte-parole de l'équipe Denis Coderre en matière de transports, Philippe Schnobb.

L'ex-journaliste a assuré en point de presse que ce dossier serait «une priorité» pour son équipe au lendemain des élections. La situation actuelle est «dommageable pour la réputation de Montréal et pour la valeur de l'entreprise».

Depuis 2012, la Société de vélo en libre-service, qui gère le BIXI, a rompu ses liens avec la firme qui a conçu le système informatique, 8D. Une poursuite est d'ailleurs pendante entre les deux anciens partenaires. Pour ses nouveaux clients de New York et Chicago, SVLS a plutôt décidé de mettre sur pied son propre logiciel.

Les anciens clients, comme la société Nice Ride de Minneapolis, qui utilisent le système de 8D, n'ont plus accès aux mises à jour. La semaine dernière, Nice Ride a envoyé une lettre aux responsables de BIXI leur donnant un ultimatum de 30 jours pour régler la situation. On menaçait de racheter les équipements et de trouver un autre fournisseur pour le système d'opération.

Le cas de Minneapolis, estime M. Schnobb, n'est probablement pas unique : il reflète en fait «l'inquiétude» de la plupart des clients américains de la première heure, comme Boston et Washington, qui utilisent toujours le système de 8D.

«J'ai parlé cet après-midi encore au responsable de Nice Ride et l'ai assuré que nous prendrons la situation très au sérieux si nous sommes élus, précise M. Schnobb. Il faut que tout le monde s'assoie et qu'il y ait des discussions de bonne foi.»