D'abord boudée de plusieurs débats électoraux, Mélanie Joly a finalement réussi à s'imposer à la suite de la publication d'un sondage lundi matin. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Radio-Canada ont confirmé avoir invité la candidate.

Un sondage Léger publié lundi matin est venu donner des munitions aux partisans de Mélanie Joly qui réclamaient depuis des semaines sa présence aux principaux débats de la campagne. Selon ce coup de sonde, la candidate récolterait 16% des intentions de vote, tout juste un point derrière Marcel Côté. Richard Bergeron et Denis Coderre obtiennent respectivement 23% et 39%. Les sept autres candidats annoncés se partageraient les 5% restants.

Même si sa candidate est techniquement quatrième, le clan Joly s'est réjoui du résultat. «Nous sommes trois en deuxième position. La vraie campagne vient de commencer», s'est félicitée la candidate sur les réseaux sociaux.

La publication du sondage a eu un effet boule de neige sur les organisateurs de débats. Rapidement, la Chambre de commerce a annoncé qu'elle invitait officiellement la jeune candidate à son débat du 21 octobre, qui sera diffusé sur les ondes de RDI.

En cours de journée, Radio-Canada a pris contact avec l'équipe de campagne de la candidate en vue de son débat du mercredi 9 octobre.

Joint par La Presse, le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) a aussi dit réfléchir à la possibilité d'élargir son invitation à Mélanie Joly à leur débat du 17 octobre. «On est en train de repenser la formule», a confirmé une porte-parole.

Pour l'instant, seul le réseau LCN maintient sa décision d'écarter la candidate à la mairie. Seuls Denis Coderre, Richard Bergeron et Marcel Côté prendront part à ses trois débats en face à face, prévus les 28, 29 et 30 octobre.

Mélanie Joly avait été invitée au tout premier débat de la campagne, organisé par l'école d'été de l'Institut du Nouveau Monde. Sa place avait toutefois été contestée par un rival, Michel Brûlé, qui souhaitait lui aussi être de la partie.

Côté minimise

Marcel Côté a pour sa part tenté de minimiser l'impact de ce sondage sur sa campagne. «C'est un sondage de début de campagne, c'est la ligne de départ. Il n'est pas bon de prédire de gagnant à la ligne de départ», a-t-il réagi.

Sa collègue Louise Harel a pour sa part tenu à rappeler que les sondages en politique municipale peuvent être loin de la réalité. «En 2009, si j'avais écouté les sondages, je serais maire de Montréal. Les sondages, il faut en prendre et en laisser», a-t-elle commenté.