La hausse de l'évaluation foncière qu'ont subie plusieurs ménages montréalais habitant les quartiers centraux forcerait des personnes âgées à revenu fixe, incapables de payer un nouveau compte de taxes plus salé, à vendre leur propriété, a dénoncé cet après-midi le candidat à la mairie pour Projet Montréal, Richard Bergergon.

Sa formation politique propose que la hausse des taxes municipales soit limitée à l'inflation et que les Montréalais paient la différence de ce qui est réellement dû lors de la vente de leur propriété, «donc au moment où les personnes âgées quittent leur maison», a expliqué M. Bergeron lors d'un point de presse. 

Ces mesures, dit-il, ont déjà été testées dans certaines provinces maritimes. Le report du paiement total des taxes municipales serait toutefois limité à une quinzaine d'années, pour que le fardeau fiscal à payer ne soit pas trop élevé lors de la vente de la propriété. 

Pendant ce temps, la Ville devrait donc emprunter pour pallier la somme manquante de ce qui aurait été normalement récolté. Les intérêts sur cette somme ne seraient toutefois pas payés par la Ville, mais par les citoyens qui bénéficieraient de cette mesure. La Ville ajouterait ce montant à la somme qui finale.

Diversifier les revenus 

Montréal est trop dépendante des recettes récoltées par l'impôt foncier qui représenterait 77% de ses revenus, soutient M. Bergeron. Afin d'atténuer cette situation, Projet Montréal veut diversifier les sources de revenus en suivant le modèle de «l'utilisateur payeur». 

Péages sur l'ensemble des ponts liant la Ville à ses banlieues, taxe sur l'essence, taxe sur le stationnement, ou taxe kilométrique, toutes ces mesures sont sur la table. C'est à Québec de trancher, et ce, «rapidement», soutient M. Bergeron. 

«Les besoins sont croissants. Montréal est une grande ville, que nous voulons belle et dynamique. Mais pour ça, il faut investir notamment dans notre plan de transport», a dit le candidat à la mairie.