À Longueuil, pas l'ombre de scandales sur le financement illégal des partis politiques municipaux et de surfacturation dans les travaux publics. Mais tout ne semble pas blanc pour autant. En fait, l'éthique est au coeur de la campagne et les coups pleuvent.

Dans le coin droit, le candidat à la mairie Jacques Goyette. Il est chef du Parti municipal de Longueuil (PLM) au pouvoir depuis 27 ans. Il est le dauphin du maire sortant Claude Gladu. Dans le coin gauche, Caroline St-Hilaire. Ancienne députée du Bloc québécois, elle dirige le parti Action Longueuil. Pour elle, le PLM a fait son temps.

Notaire prospère et très connu, M. Goyette jouit de l'appui de plusieurs personnalités de Longueuil. Par contre, il est questionné depuis plusieurs semaines sur son intégrité. Ainsi, la semaine dernière, le journal communautaire Point Sud a dévoilé que ce dernier n'a jamais déclaré ses intérêts dans une société immobilière de Bromont dont l'actionnaire principal est un important promoteur immobilier de Longueuil.

Plus tôt dans la campagne, il a été allégué qu'en 2007, M. Goyette, alors conseiller municipal, avait présenté une ébauche de règlement permettant au projet immobilier Faubourg Champêtre d'aller de l'avant. Or, le promoteur du projet était un client de l'étude notariale de M. Goyette.

Ce dernier et son parti ont eux aussi soulevé des questions d'intégrité concernant Mme St-Hilaire. À mots couverts, M. Goyette s'est interrogé sur l'intervention du député bloquiste Bernard Bigras, un ami de Caroline St-Hilaire, dans la campagne municipale. Ce dernier a lancé un appel à l'unification des souverainistes de la scène municipale, ce qui a fait conclure au candidat du PLM que son adversaire a un programme caché et favorable à la souveraineté.

Dans un domaine plus concret, la question des transports en commun se trouve au coeur de la campagne.

Action Longueuil propose l'aménagement d'un métro de surface, une idée fortement décriée par le PLM qui souhaite le prolongement du métro souterrain.

Par ailleurs, Action Longueuil propose un projet de gratuité dans les transports en commun pour les 65 ans et plus. Le PML n'est pas contre mais rappelle qu'une telle décision relève du budget de l'agglomération.

Autre dossier d'intérêt : le projet de construction de 2500 logements dans l'île Charron. Les deux partis en lice sont en faveur de la préservation de l'île à son état actuel. M. Goyette demande cependant un dédommagement au gouvernement du Québec pour les frais de préservation de l'île.