Au cours d'un débat sur l'environnement, hier soir, Louise Harel et Richard Bergeron ont promis d'empêcher les flancs du mont Royal de devenir un parc de condos. Le maire Gérald Tremblay, lui. n'a pas voulu s'engager à bloquer les projets immobiliers dans les immeubles institutionnels de la montagne.

Dans ce débat, où les candidats avaient la même position sur la majorité des questions soumises par le Conseil régional de l'environnement (CRE), l'organisateur de la soirée, la protection du mont Royal a été l'un des rares points de discorde.

Les chefs de Vision Montréal et de Projet Montréal ont dénoncé «l'insuffisance» et «la complaisance» de l'administration Tremblay dans ce domaine et ont promis d'empêcher la construction de résidences privées dans des immeubles qui appartenaient autrefois aux universités, aux hôpitaux ou aux congrégations religieuses.

Le maire Tremblay n'a pas voulu s'engager dans la même voie. Il a plutôt renvoyé la balle au gouvernement du Québec, avec qui la Ville partage la responsabilité de protéger la montagne en raison de sa haute valeur patrimoniale. Il souhaite que le ministère de la Culture affiche clairement ses couleurs à ce sujet.

Ces prises de position surviennent alors que deux projets immobiliers sont vivement décriés par des défenseurs du mont Royal: la conversion en immeubles d'habitation haut de gamme de l'ancien collège Marianopolis et du couvent Mont-Jésus-Marie, vendu à un promoteur immobilier par l'Université de Montréal.

«C'est une déception de la part d'Union Montréal: on nous dit qu'on veut protéger les espaces verts, mais ce sera par le biais de la consultation publique», déplore le directeur général du CRE, André Porlier.En revanche, le directeur se réjouit de l'unanimité des candidats à la mairie sur plusieurs autres enjeux environnementaux. Il souligne que les trois partis ont promis d'implanter la collecte de matières compostables, d'améliorer le transport collectif et de réduire le nombre d'automobiles dans les rues de Montréal.