À chaque parti sa vision de la place du Québec au sein de la fédération canadienne. Des visions qui peuvent être diamétralement opposées.

Parti conservateur

«C'est le Parti conservateur, pas le Bloc ni les libéraux, qui a reconnu la nation québécoise et réglé le déséquilibre fiscal», répète ainsi le premier ministre Stephen Harper. Défenseur d'un «fédéralisme d'ouverture», le Parti conservateur n'entend toutefois pas rouvrir la Constitution de sitôt. «Aucune province ne nous demande de le faire. Et la terre n'est pas fertile», a déclaré hier l'attaché de presse du premier ministre, Dimitri Soudas.

 

Parti libéral

Dans un discours prononcé en début de campagne électorale, Stéphane Dion s'est dit «aussi nationaliste québécois que le chef du Bloc Gilles Duceppe». Si la plateforme du parti ne fait aucune mention de la place du Québec au sein du Canada, le message du chef est sans équivoque. «Le rôle que le Québec doit jouer dans ce Canada que nous avons bâti est plus nécessaire que jamais», a déclaré le chef libéral lors d'un discours, le 7 septembre dernier.

NPD

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) soutient dans sa plateforme qu'il «comprend» la nature du Canada et le caractère national du Québec. «Cela fait partie de notre programme depuis les années 60 et nous l'avons réaffirmé en 2006», peut-on y lire. Le parti de Jack Layton estime que le fédéral doit «obtenir les appuis nécessaires» des provinces avant de dépenser des fonds fédéraux dans des domaines qui relèvent du provincial.

Bloc québécois

Gilles Duceppe s'est dit «convaincu que la souveraineté est la meilleure solution pour le Québec et pour le Canada» lors d'un discours, hier, devant l'Economic Club de Toronto. «De cette façon, nous pourrons avancer comme deux nations, deux pays respectueux l'un de l'autre. Le Québec est toujours exclu de la Constitution et les fédéralistes n'ont rien à nous offrir.»

Parti vert

Enfin, le Parti vert propose de «faire du Canada une véritable confédération fonctionnelle, dans laquelle les gouvernements provinciaux ont plus de pouvoirs et sont mieux financés.» Pour Elizabeth May, le Québec et les autres provinces doivent collaborer et tenter de «résoudre les déséquilibres budgétaires et culturels.»