Se présentant depuis le début de la campagne comme le grand défenseur des consensus du Québec, le chef du Bloc québécois a appuyé, mardi, les demandes faites par le premier ministre Jean Charest à l'égard des partis fédéraux.

«Je suis en accord avec les demandes que fait M. Charest au nom du Québec. Je ne l'invente pas, c'est dans notre plateforme», a dit Gilles Duceppe, en matinée, en marge d'un déjeuner avec des militants à Gatineau, dans l'Outaouais. Le premier ministre libéral a dressé, lundi, une liste d'épicerie d'une douzaine de contentieux et requêtes à l'égard d'Ottawa, demandant notamment au gouvernement Harper de reculer sur son projet de réforme du sénat et sur l'abolition du registre des armes à feu, ainsi que de limiter, tel que promis, le pouvoir fédéral de dépenser.

«Ce sont des consensus qui existent au Québec. Il n'y a pas que M. Charest qui est d'accord avec ça. Mme Marois, M. Dumont sur plusieurs de ces demandes, vont dans le même sens, a souligné M. Duceppe. C'est ce que j'appelle faire écho aux consensus du Québec. Il y a seulement le Bloc qui agit ainsi et qui répondra concrètement aux demandes du Québec.»

Sur l'encadrement du pouvoir fédéral de dépenser, le chef bloqusite a rappelé, comme l'avait fait M. Charest la veille, que le chef conservateur s'était engagé à régler la question lors de la campagne électorale de 2005-2006. «Il a renié une autre promesse, c'est promesse après promesse avec M. Harper, a dit M. Duceppe. On va mettre toute l'énergie qu'il faut avec ce large consensus québécois, non seulement des souverainistes mais de ceux qui se disent autonomistes et ceux qui sont fédéralistes, comme M. Charest. C'est à force de ténacité qu'on finit par gagner.»

Le chef bloquiste s'est par la suite retiré avec son équipe de conseillers pour se préparer aux deux débats qui auront lieu mercredi et jeudi.