Stéphane Dion a mené son effort de campagne en Colombie-Britannique hier où la bataille dans les 36 circonscriptions de la province s'annonce ardue pour les libéraux.

Les libéraux savent fort bien qu'ils sont encore le troisième parti dans cette province, derrière le NDP et les conservateurs.

 

Dès sa première apparition publique devant la chambre de commerce de Burnaby, Stéphane Dion n'a d'ailleurs laissé aucun doute quant à sa stratégie. Il a tour à tour mené des charges contre la troupe de Jack Layton et contre les conservateurs de Stephen Harper. Il a refait le même exercice plus tard en fin de journée devant les étudiants de l'Université de la Colombie-Britannique.

Même que son candidat Ujjal Dosanjh, qui a présenté son chef à l'assistance, s'est allègrement moqué des néo-démocrates en affirmant que leur campagne en Colombie-Britannique s'était «envolée en fumée» en raison d'un présumé pacte entre Jack Layton et le Parti marijuana.

M. Dion a pour sa part martelé aux gens d'affaires de Burnaby que la hausse des taxes des entreprises, proposée par le NPD, n'avait aucun sens sur le plan économique puisqu'elle allait nuire à la création d'emplois et à la croissance.

Le chef libéral a également mis à mal la gestion économique du gouvernement Harper, reprochant à ce dernier des dépenses excessives qui n'ont rien fait pour enrayer neuf mois de baisse de la production au pays, «le pire bilan, a-t-il dit, depuis Brian Mulroney».

Espoir de gains

En 2006, les libéraux ont remporté neuf sièges en Colombie-Britannique, soit un de plus que lors des élections du 28 juin 2004. Deux des élus de 2006 ne font cependant plus partie du caucus, soit David Emerson (Vancouver-Kinsgway) qui a déserté chez les conservateurs et Blair Wilson (Vancouver Ouest-Sunshine Coast) qui a eu des démêlés avec le fisc et la justice et qui est aujourd'hui passé chez les verts. Le chef libéral aimerait bien égaler ce score ou faire mieux, sans pourtant espérer battre le record de Pierre Trudeau en 1968 qui avait recueilli 16 sièges et 41% des voix.

M. Dion tente ainsi de convaincre les habitants de la province du Pacifique, qui a déjà imposé une impopulaire taxe sur le carbone en juillet, du bien-fondé de son Tournant vert. Non seulement il a promis de travailler en étroite collaboration avec le premier ministre Gordon Campbell afin d'harmoniser son Tournant vert avec celui de la province, mais il affirme que son plan sera bon à la fois pour l'économie de la Colombie-Britannique et pour l'environnement.

«M. Campbell et moi partageons les mêmes objectifs», a-t-il lancé.