Stéphane Dion a vivement dénoncé la décision de Stephen Harper de ne pas permettre aux journalistes de lui poser des questions pendant toute la journée de dimanche, et possiblement pour le reste de la campagne.

«Ça dit à quel point cet homme ne veut pas répondre aux questions, qu'il veut se tenir loin des Canadiens», a dit le chef libéral lors d'un point de presse à Toronto dimanche matin. «Il a abaissé la barre quant aux pratiques démocratiques au Canada, comme jamais un premier ministre ne l'a fait», a-t-il ajouté.

«C'est le premier ministre le plus secret que l'on n'a jamais eu. Et puis, il a peur de répondre à certaines questions.»

Selon lui, M. Harper ne veut pas préciser les véritables coûts de la mission en Afghanistan. Dans son rapport rendu public cette semaine, le directeur parlementaire du budget a déploré le manque de collaboration et de transaparence qu'il a rencontré au gouvernement lorsqu'il a cherché à évaluer les coûts totaux de la mission.

Le chef conservateur cherche aussi à éviter d'expliquer pourquoi il s'est attaqué à la réputation d'un journaliste dans l'affaire Cadman, affirme M. Dion. Stephen Harper prétend que le journaliste Tom Zytaruk a altéré l'enregistrement d'une entrevue qu'ils ont fait ensemble, et où M. Harper dit être au courant d'une offre faite au député mourant Chuck Cadman peu avant un vote important à la Chambre des communes. Or, cette semaine, un expert engagé par le Parti conservateur a contredit cette thèse.

Stéphane Dion demande de plus pourquoi les avocats du Parti conservateur ont demandé au juge qui entend leur cause dans ce dossier de reporter les audiences jusqu'après les élections.

Le chef libéral a ajouté que Stephen Harper avait menti sur le coût de son propre plan de changements climatiques, en plus de tenter de tromper la population en affirmant que le Tournant vert du PLC n'était rien d'autre qu'une nouvelle taxe.

«Il ne peut pas gagner sur ce mensonge, a-t-il dit. C'est trop important. Et il ne s'expliquera pas dans les deux prochains jours. Il ne le fera jamais.»

«On ne peut pas garder un tel homme comme premier ministre.»