Une allusion de Stephen Harper au fait qu'il serait prêt à venir en aide au secteur financier et bancaire canadien si le besoin se faisait sentir arrive trop tard, a réagi Stéphane Dion, à Victoria lundi.

Une allusion de Stephen Harper au fait qu'il serait prêt à venir en aide au secteur financier et bancaire canadien si le besoin se faisait sentir arrive trop tard, a réagi Stéphane Dion, à Victoria lundi.

«Jusqu'à aujourd'hui, il a prétendu qu'il n'y a rien à faire, que tout allait bien, que l'on n'avait pas à s'inquiéter. Jusqu'à aujourd'hui, il dormait au gaz quand les Canadiens s'inquiétaient. Et là il se réveille. Il se réveille parce qu'il voit bien que moi, j'agis!», a lancé le chef libéral en conférence de presse.

À Ottawa, le premier ministre a indiqué que le gouvernement considérait des «plans secondaires » pour stabiliser le système financier si cela devenait nécessaire. Mais l'un de ses porte-paroles a précisé que le gouvernement canadien ne prévoyait pas d'intervention majeure et que son patron faisait plutôt allusion aux outils que possède déjà la Banque du Canada.

Stéphane Dion, qui cherche à dépeindre son adversaire conservateur comme favorisant une approche de laisser-faire, s'est dit peu impressionné par ce «nouveau» discours.

«Quand moi je disais qu'il fallait agir, il m'accusait de paniquer et de prier pour une récession, ce qui était horrible comme déclaration. Est-ce qu'il va dire aujourd'hui au président de la Banque de Nouvelle-Écosse qu'il panique et qu'il prie pour une récession? Est-ce qu'il va dire cela de tous les leaders du monde qui agissent et qui font quelque chose?»

Un rapport de la Banque Scotia rendu public cette semaine prédit que le Canada ne serait pas en mesure d'éviter une récession. Or, Stephen Harper répète depuis le début de la campagne électorale que l'économie du pays se porte bien.

«Quand il dit que le Canada est en meilleure santé économique que les autres pays, c'est grâce à une décennie de bonne gestion de l'économie par les libéraux», a chargé M. Dion.

«On a un premier ministre qui s'est trompé de façon dramatique, a-t-il ajouté. Et maintenant, il essaie de se réveiller et de dire qu'il va faire des choses. Trop peu, trop tard.»

Par ailleurs, le chef libéral a réitéré sa promesse de ne pas faire de déficit. Il a aussi indiqué qu'il ne reporterait pas la mise en oeuvre de son Tournant vert malgré la turbulence mondiale. Ce plan doit entrer en vigueur de manière graduelle, a-t-il rappelé, et pas avant le budget 2009.