Quand il laisse Stéphane Dion sur le devant de la scène, Michael Ignatieff se fait dire qu'il abandonne son chef. Quand il l'accompagne, on lui reproche de lui faire de l'ombre.

Ces critiques l'irritent. «Mais je n'éclipse pas Stéphane Dion. Il a 10 ans d'expérience dans le gouvernement, il est prêt à devenir Premier Ministre», assure-t-il. Et les sondages sur l'impopularité du chef libéral? «Tout ça, c'est la faute des médias québécois, qui ont fait campagne contre lui», s'emporte le candidat d'etobicoke-lakeshore. Il se dit «en colère contre les médias québécois qui ont injurié Stéphane Dion avec des comparaisons animalières» - référence aux caricatures qui faisaient ressembler m. dion à un rat à l'époque de la loi sur la clarté référendaire. Mais ces caricatures remontent à plusieurs années, alors que la presse anglophone reproche chaque jour à Stéphane Dion son manque de tonus et de leadership. Peu importe, Michael Ignatieff persiste et signe: selon lui, Stéphane Dion doit son impopularité à «l'assassinat public organisé par le parti conservateur, avec la complaisance des médias».