Stéphane Dion et son leader adjoint, Michael Ignatieff, ont lancé un appel ce samedi matin aux électeurs néo-démocrates et aux verts afin qu'ils votent stratégiquement le 14 octobre en se ralliant au Parti libéral de façon à bloquer l'avènement d'un autre gouvernement conservateur à Ottawa.

Lors d'un brunch en plein air à Stoney Creek sur les berges du lac Ontario, le chef libéral a martelé devant une centaine de partisans à quel point il était impératif de stopper Stephen Harper et de voter libéral pour éviter de plonger le pays dans une crise économique.«Il n'y a qu'un parti qui peut remplacer le Parti conservateur et offrir aux Canadiens une bien meilleure approche pour l'environnement, pour la justice sociale et pour la croissance économique et le rôle du Canada dans le monde. Ce parti c'est le Parti libéral du Canada», a clamé Stéphane Dion.

Le chef libéral a rappelé à la foule que le gouvernement Harper avait réussi en moins de deux ans à faire du Canada le pire des pays du G8 en termes de performance économique.

«Regardez son bilan, a affirmé M. Dion. Pour les six premiers mois de l'année, nous avons eu la pire croissance économique des pays du G8. Pour les derniers neuf mois, la productivité à chuté au Canada. Cela ne s'était jamais produit depuis 1991, depuis Brian Mulroney. En juillet nous avons perdu le plus grand nombre d'emplois en un mois depuis 1991, depuis Brian Mulroney. Ce sont là les erreurs d'un gouvernement qui a dépensé comme un fou partout au cours de ces deux années et demi. Malgré cela, il n'a rien fait pour nous aider à affronter le ralentissement économique. Ça ne peut pas continuer comme cela. Il nous faut un plan, une stratégie, une équipe. Il nous faut un gouvernement libéral.»

Le chef adjoint du PLC, Michael Ignatieff, a également insisté pour que le NPD et les verts réfléchissent aux choix qui s'offrent à eux. Une dispersion du vote du centre et de la gauche donnerait un avantage certain aux conservateurs.

«Comme Stéphane l'a dit clairement, il s'agit d'un choix de gouvernement, a-t-il déclaré. Le NPD et les Verts ne formeront pas le gouvernement. Ils doivent comprendre que s'ils veulent de l'action du côté des garderies, s'ils veulent de l'action sur l'environnement, s'ils veulent que l'on dépollue le lac Ontario, il n'y a qu'un seul endroit où aller et c'est au Parti libéral. Voilà le message que l'on veut transmettre.»

M. Ignatieff a ajouté que le même problème se posait au Québec.

«Il n'y a qu'un choix, a-t-il expliqué. C'est la même chose avec le Bloc. Le Bloc ne fait rien à la Chambre des communes. Il n'y a qu'un seul bon choix de société, qu'un choix de gouvernement et c'est un gouvernement dirigé par Stéphane Dion.»

M. Dion a d'ailleurs profité de son passage à Stoney Creek pour faire l'apologie du chef des Verts, Elizabeth May.

«Elizabeth a eu le courage de dire qu'elle me voulait comme premier ministre du Canada, a-t-il dit. Il y a un pays au monde ou le chef des Verts a décidé qu'il voulait le chef libéral à la tête du pays pour aider à lutter contre les changements climatiques. Et ce pays, c'est le Canada.»

Le chef libéral a estimé que Mme May représentait quelque chose au Canada, notamment dans le combat contre les changements climatiques, et que c'est pour cette raison qu'il tenait à ce qu'elle participe aux prochains débats des chefs.