De passage à Trois-Rivières où il tentera de conserver des circonscriptions convoitées par Stephen Harper, le chef du Bloc québécois a lancé un appel aux fédéralistes du Québec, afin de bloquer la route aux conservateurs.

«Il y a des fédéralistes qui font appel aux souverainistes. M. Blackburn (Jean-Pierre) dit : même si vous êtes souverainistes, vous pouvez voter pour moi, ce n'est pas grave. Bien si le raisonnement tient dans leur cas, il tient dans notre cas aussi», a dit Gilles Duceppe.«Les gens qui croient dans une société ouverte à tous, qui n'est pas dans un corridor idéologique étroit, ont tout intérêt, s'ils ne veulent pas vivre dans ce genre de société, à voter pour le Bloc», a-t-il ajouté à l'endroit des fédéralistes qui ne se retrouvent pas dans les valeurs véhiculées par le Parti conservateur.

Le chef bloquiste s'est toutefois défendu de mettre de côté la souveraineté pour rallier les Québécois, en précisant tout de même que l'indépendance du Québec n'était pas à l'ordre du jour. «Je ne me cache pas d'être souverainiste, a dit M. Duceppe. Mais ce n'est pas par un vote à Ottawa qu'on décide de la souveraineté, c'est par un référendum à Québec.»

Par ailleurs, le Bloc somme les conservateurs de Stephen Harper de respecter la loi électorale «cette fois-ci», faisant référence aux allégations d'Élections Canada, qui accusent plusieurs candidats du PCC d'avoir contourné la loi électorale en 2006.

Les conservateurs font aujourd'hui «campagne avec de l'argent acquise de façon illégale selon le directeur général des élections. Alors si tel était le cas, et c'est pas nous qui disons ça, c'est celui qui administre la loi, ce n'est pas de l'argent propre», a estimé le chef bloquiste.