Le premier ministre Stephen Harper a fait peu de cas hier des résultats d'un sondage démontrant que le Parti conservateur avait perdu des appuis au Québec au cours des derniers jours.

De passage dans la capitale fédérale où il a annoncé un nouveau crédit d'impôt pouvant atteindre 500$ pour les familles dont les enfants sont inscrits à des activités artistiques comme le ballet ou des cours de musique, le chef conservateur a dit avoir confiance que son parti sera en mesure de faire des gains au Québec le 14 octobre, le jour du scrutin.

 

Selon un sondage Léger Marketing auprès de 3600 répondants, le Bloc québécois a repris la tête dans les intentions de vote avec 33% des appuis. Le Parti conservateur arrive deuxième avec 26%, contre 23% au Parti libéral et 12% au NPD. Le Parti vert n'obtient que 5%.

Les coupes dans les programmes de promotion des arts et de la culture ainsi que les mesures plus sévères contre les jeunes contrevenants promises par les conservateurs la semaine dernière pourraient expliquer cette chute relevée dans le sondage.

«Le temps nous le dira. Nous continuons d'avoir de bons échos sur le terrain. Notre annonce (d'hier) démontre que nous appuyons la culture et les arts. En fait, nous dépensons davantage sur la culture et les arts et nous le faisons de manière à ce que ces dépenses soient plus efficaces en ce qui a trait à l'utilisation de l'argent des contribuables. Cela sera bénéfique pour les familles et pour toute la société. Je suis très confiant en défendant mes politiques. Je continue de croire que nous allons faire du progrès», a affirmé M. Harper.

Le chef conservateur a répété le cliché souvent entendu durant une campagne électorale selon lequel le vrai sondage est le jour du vote. Il a aussi profité de l'occasion pour critiquer les tendances centralisatrices des libéraux de Stéphane Dion et l'impuissance du Bloc québécois à la Chambre des communes.

«Les sondages changent chaque jour pendant la campagne électorale. Moi je vois que nos campagnes restent très solides sur le terrain. La réalité est que mon parti a connu une croissance incroyable ces deux ou trois dernières années. Je pense que les Québécois, à la fin, vont voter pour une nation québécoise forte au sein d'un Canada uni, au lieu de voter pour un parti centralisateur ou un parti qui est tout à fait impuissant envers leurs besoins et leurs intérêts.»