Les partis fédéraux doivent s'engager à verser 3,5 milliards de dollars pour l'éducation postsecondaire au Canada, selon une coalition formée d'étudiants et de syndicats. «Ce qu'on demande, ce n'est pas la lune, c'est 3,5 milliards qui nous ont été coupés en 1994, a dit hier Xavier Lefebvre-Boucher, 19 ans, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). Cela donnerait 800 millions pour le Québec et c'est ce qu'il faut pour le développement de notre éducation.»

Il y a urgence d'investir dans les cégeps et universités pour rester compétitifs au niveau mondial, ont fait valoir les syndicats.

 

«L'Inde produit chaque année 252 000 ingénieurs, la Chine en produit 600 000, a indiqué Michel Bibeault, porte-parole de la FTQ. Pendant ce temps-là, nous on se demande si on doit investir ou pas dans notre éducation. C'est un non-sens.»

L'îlot Voyageur

Faute de moyens suffisants, les universités se sont lancées dans des projets «qui ne sont pas de leur ressort» comme l'îlot Voyageur, a souligné Réjean Parent, président de la CSQ. Elles ont aussi haussé leurs droits de scolarité et laissé une trop grande place au privé entre leurs murs, selon lui.

La coalition entretient peu d'espoir à l'égard de Stephen Harper, qui répète que le déséquilibre fiscal est réglé. Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, a carrément appelé les Québécois à «lui régler son compte le 14 octobre prochain». Son collègue de la FTQ a conseillé de voter pour le Bloc, les autres (CSQ, FEUQ et FECQ) ne se prononçant pas.

Universités et cégeps réclament aussi de l'argent

Un réinvestissement a aussi été réclamé hier par la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) et la Fédération des cégeps.

Les universités publiques et les collèges américains reçoivent un financement supérieur de 8000$CAN par étudiant, par rapport aux établissements canadiens correspondants, a fait valoir la CREPUQ.