Fouetté par les sondages qui semblent indiquer une forte montée des libéraux, Justin Trudeau demande aux électeurs de voter en faveur d'un gouvernement libéral majoritaire.

«Est-ce que je demande aux Canadiens de voter pour nous ? Oui. Est-ce que je demande un gouvernement majoritaire ? Oui», a lancé le chef libéral devant des militants réunis à Hamilton. Il commentait ainsi les sondages qui donnent désormais les libéraux premiers dans les intentions de vote.

«Les Canadiens savent très bien qu'ils ont besoin d'un meilleur gouvernement que celui-ci. C'est certain qu'on veut former un gouvernement fort pour livrer nos promesses», a ajouté Justin Trudeau.

Après des semaines de course à trois, les sondages semblent indiquer que les libéraux auraient profité de la dégringolade du NPD pour prendre les devants. Un sondage Nanos publié ce matin place les libéraux premiers dans les intentions de vote, avec une confortable avance de 7 points. Le PLC récolterait ainsi 36,1%, le PCC 29,2% et le NPD 24,5%.

Ce sondage est loin d'être le seul à noter une telle tendance. Deux autres sondages, Ekos et Ipsos-Reid, diffusés mardi, donnaient aussi les libéraux premiers avec une avance de 5% et 6%.

Jsutin Trudeau estime que la stratégie de Stephen Harper de mener une longue campagne électorale de 78 jours s'est finalement retournée contre lui. «M. Harper pensait qu'il pouvait nous épuiser financièrement en nous donnant la plus longue campagne électorale. Mais nous sommes restés centrés sur notre message plutôt que faire des attaques négatives comme les autres partis.»

Même s'il était en Ontario ce matin, Justin Trudeau en a profité pour lancer des flèches sur l'approche de Stephen Harper au Québec. «Depuis 10 ans, il a négligé le Québec et ses intérêts comme tous les Canadiens de la classe moyenne parce qu'il préfère donner des avantages et des bénéfices aux mieux nantis», a dénoncé Justin Trudeau.

Quant à Thomas Mulcair, Justin Trudeau estime que celui-ci «tient le Québec pour acquis. Il offre dans huit ans un service de garde moins bon que ce que le Québec a déjà», a-t-il dit.