Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) intervient samedi dans la circonscription montréalaise de Papineau, celle du chef du Parti libéral du Canada, pour tenter d'obtenir des clarifications de Justin Trudeau et des autres partis politiques en matière de logement social.

Le groupe de pression se déclare entre autres «insatisfait» des libéraux qui, dans le dossier du logement abordable, s'engagent à investir 19,7 milliards $ en dix ans pour la construction de nouvelles habitations et la prolongation des subventions pour les logements sociaux existants.

Le porte-parole, François Saillant, soutient qu'en incluant le volet des subventions aux logis existants, une somme de 1,7 milliard $ qui s'accroît d'année en année, cela ferait en sorte qu'au fil des ans, un gouvernement libéral aurait de moins en moins d'argent pour la construction de logements sociaux.

Le FRAPRU suggère au chef libéral de s'engager à financer le renouvellement des subventions aux logements sociaux à même le budget actuel de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

Le groupe de pression est encore moins tendre envers les conservateurs. Il rappelle que le fédéral verse au Québec moins de 60 millions $ par année pour créer de nouveaux logements sociaux, alors que les besoins sont énormes. Cela donne seulement 700 logements sociaux par année pour tout le Québec.

Ainsi, mentionne François Saillant, dans des quartiers comme Parc-Extension, à Montréal, qui se trouve dans la circonscription de Justin Trudeau, près de 40 pour cent des locataires consacrent plus de 30 pour cent de leur revenu au seul chapitre du loyer.

De plus, le FRAPRU signale qu'on y a réalisé un seul projet de logement social en dix ans et que 900 ménages du quartier sont sur des listes d'attente pour obtenir un logis abordable.