Le Parti conservateur va causer une «grosse surprise» en remportant les élections du 19 octobre, a prédit le député sortant Jacques Gourde, vendredi, alors que Stephen Harper et plusieurs de ses candidats québécois ont assuré que leur campagne se déroule rondement.

M. Gourde, qui représente Lotbinière-Chutes-de-la-Chaudière, s'est montré confiant quant à l'issue de la campagne, même si les sondages semblent indiquer que ses troupes glissent dans les intentions de vote.

«Plus on va approcher de la fin de l'élection, plus les sondages vont représenter ce que les gens veulent vraiment avoir et peut-être qu'on va avoir une grosse surprise», a dit M. Gourde.

Relancé à savoir pourquoi il considèrerait une victoire conservatrice comme une «surprise», M. Gourde a expliqué que les sondages sous-estiment actuellement les appuis de son parti.

« La grande surprise, c'est parce que tout le monde dit qu'on est en troisième position, a-t-il dit. Nous, on dit qu'on est vraiment dans la course jusqu'à la fin. »

M. Harper s'est arrêté à Victoriaville, vendredi matin, son quatrième passage au Québec depuis le début de la campagne. Il a promis une enveloppe de 10 millions pour reconduire pour cinq ans le financement du programme Kanishka, qui vise à contrer le terrorisme et la radicalisation.

Le premier ministre sortant a été questionné sur l'embauche d'un spécialiste australien des élections, Lynton Crosby, pour prêter main-forte à sa campagne. Cette nouvelle a émergé au moment où différents médias font état d'une grogne importante dans les rangs conservateurs face au déroulement de la campagne.

M. Harper n'a pas voulu commenter l'embauche de M. Crosby.

«Je ne discute pas des questions internes sur la campagne, a-t-il dit. Notre campagne se concentre sur les dossiers qui préoccupent les Canadiens. Et le dossier numéro un de cette campagne, c'est l'économie.»

Le lieutenant de M. Harper au Québec, Denis Lebel, a rappelé que les sondages prédisaient une victoire majoritaire à Pauline Marois au début de la dernière élection provinciale. Il a assuré que la campagne conservatrice se déroule rondement, quoi qu'en disent les sondages.

«Entre le message véhiculé et ce qu'on entend sur le terrain, il y a souvent de grandes différences», a dit M. Lebel.