Un vote pour le NPD ou le Parti libéral n'est pas sans conséquence, affirme le lieutenant politique de Stephen Harper au Québec, Denis Lebel, qui invite les électeurs à prendre le temps de bien analyser les promesses de tous les partis politiques avant de faire leur choix.

Alors que la lutte s'annonce serrée entre les néo-démocrates, les libéraux et les conservateurs à environ cinq semaines du vote, M. Lebel a soutenu que l'élection d'un gouvernement dirigé par Thomas Mulcair ou Justin Trudeau entraînerait inévitablement une hausse généralisée du fardeau fiscal des contribuables.

Pis encore, un gouvernement Trudeau s'enliserait dans l'ornière des déficits pendant au moins trois ans, une situation budgétaire dont il serait difficile de s'extirper sans imposer de douloureuses compressions ou augmenter les impôts, a affirmé M. Lebel dans une entrevue accordée à La Presse.

«Nous entrons dans le coeur de la campagne électorale. Il faut que les gens prennent le temps d'analyser les enjeux et pour qui ils voteront le 19 octobre.

«Nous avons le temps d'analyser les qualités de leadership des chefs qui veulent diriger le pays. Nous avons aussi le temps d'analyser le programme des différents partis politiques», a affirmé M. Lebel, qui est ministre des Affaires intergouvernementales.

En faisant un tel exercice, les gens vont constater, selon lui, que «le meilleur leader pour diriger le pays en cette période d'instabilité économique, géopolitique et au niveau sécuritaire est définitivement Stephen Harper encore».

«Je souhaite que les gens évaluent l'impact sur leur vie d'avoir un Canada dirigé par un gouvernement NPD et l'impact d'avoir un gouvernement libéral. Les provinces qui ont eu un gouvernement du NPD, cela fait 20 ans en Ontario et ils s'en souviennent encore. Il faut vraiment que les gens prennent le temps d'analyser tout cela, car il y a des risques. Le choix du 19 octobre aura des conséquences à long terme sur les Canadiens», a-t-il dit.

M. Lebel a soutenu que le gouvernement conservateur était parvenu à l'équilibre budgétaire cette année sans augmenter les impôts ou les taxes des contribuables et sans réduire les paiements de transfert aux provinces pour les programmes sociaux, par exemple en santé et en éducation.

Le ministre a avancé que le NPD et le Parti libéral avaient aussi fait de nombreuses promesses coûteuses qui verraient le gouvernement fédéral empiéter massivement sur les champs de compétence des provinces - intrusion qui risque de provoquer des conflits avec le gouvernement du Québec.

«Le manque de réalisme des promesses qui sont faites m'inquiète. M. Trudeau dit qu'il aurait des déficits de 10 milliards par année et affirme que ce n'est pas grave. Oui, mais qui va le payer finalement? C'est la population qui va le payer. C'est facile pour un gouvernement d'annoncer un déficit, mais c'est difficile d'en sortir. Regardez les efforts que nous avons faits après avoir fait un déficit temporaire pour stimuler l'économie après la crise de 2008. Il a fallu faire des efforts très rigoureux, qu'on coupe dans les dépenses de l'État canadien. On est revenus à l'équilibre budgétaire malgré le contexte économique difficile à l'échelle mondiale», a souligné M. Lebel.