Pour bien relancer leur campagne maintenant que les électeurs ne sont plus en vacances d'été, les chefs des partis politiques ont chacun fait une promesse - plus ou moins coûteuse - mardi.

Le chef libéral Justin Trudeau a promis une refonte de l'assurance-emploi qui deviendrait plus facilement et plus rapidement accessible. Sa promesse coûterait 2 milliards de dollars qu'il trouverait en diminuant moins que prévu les cotisations au régime.

«Aujourd'hui, je veux m'adresser spécifiquement à des gens qui travaillent fort et qui ne l'ont pas eu facile pendant les années Harper: les travailleurs saisonniers», a dit M. Trudeau, en guise de préambule à sa promesse faite à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick.

Le chef néo-démocrate a fait sa promesse à Dorval, devant l'avion qui lui servira de transport d'ici le 19 octobre. Sa promesse: stimuler l'innovation et la fabrication dans le secteur aérospatial. M. Mulcair maintient qu'il peut tenir toutes ses promesses tout en équilibrant le budget fédéral.

«Vous pouvez être sûrs que nous allons fournir une (...) comptabilité exacte de tous les chiffres de notre programme en temps et lieu», a assuré M. Mulcair.

Le chef conservateur Stephen Harper a fait sa promesse aux étudiants, alors qu'à l'extérieur du Québec, c'était journée de rentrée scolaire, mardi. Il a promis de doubler les sommes qu'Ottawa accorde aux familles les moins riches qui contribuent tout de même au Régime enregistré d'épargne-études (REEE).

«Vous savez que quand nous, les conservateurs, nous prenons un tel engagement, parce que c'est abordable, nous tenons parole», a dit M. Harper devant des militants conservateurs à Mississauga, en Ontario.

Le chef du Bloc québécois y est allé, lui aussi, d'une promesse, sur les transferts aux provinces en matière de santé. Gilles Duceppe veut faire de ce dossier un de ses principaux chevaux de bataille.

«Si rien ne change, dans 30 ans, Ottawa aura entièrement payé sa dette, tandis que le Québec et les provinces seront quasiment en faillite», a affirmé M. Duceppe à un premier événement de campagne, à Montréal, mardi matin.

Par ailleurs, les chefs des trois principaux partis ont écarté toute possibilité d'un gouvernement de coalition, alors que les sondages annoncent, pour l'instant, l'élection d'un gouvernement minoritaire.

Et, encore une fois, M. Harper a refusé de changer quoi que ce soit à sa politique d'accueil de réfugiés syriens. Sa réponse, pour la deuxième journée consécutive, à une question sur les demandes de Québec qui veut accélérer le processus pour 3650 réfugiés que la province veut accueillir, était sans équivoque.

M. Harper a également répété qu'il y avait un lien entre l'accueil de ces réfugiés et la sécurité du pays.

«Notre intention est d'assurer que nous avons comme priorité des personnes les plus vulnérables, des vrais réfugiés, surtout des minorités religieuses et ethniques qui sont les plus vulnérables. Et parce qu'on parle ici de personnes dans une zone de combat terroriste, on va assurer une vérification qui va protéger tout le temps la sécurité des Canadiens», a-t-il affirmé.

Sa résistance lui a valu de vives critiques de la part de M. Mulcair.

«Stephen Harper vit-il sur la même planète que nous autres? Franchement là, regardez ça! C'est sans coeur! Les offres d'aide fusent de partout, mais Stephen Harper fait la sourde oreille», a lancé le chef du NPD à un rassemblement partisan à Montréal, mardi après-midi.