Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, n'imposerait pas de péage sur le futur pont Champlain, a-t-il annoncé jeudi matin.

Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, n'imposerait pas de péage sur le futur pont Champlain, a-t-il annoncé ce matin.

Poursuivant sa tournée au Québec, Justin Trudeau s'est arrêté à  Brossard ce matin où il a martelé à nouveau son message sur la nécessité d'investir massivement dans les infrastructures du pays. Assurant que, s'il est élu le 19 octobre, il irait rapidement de l'avant avec la construction du pont Champlain, le chef libéral s'est positionné contre un péage. «Nous parlons de remplacer un pont, pas d'ajouter une offre de service», a-t-il dit.

«Le pont Champlain est une infrastructure de transport essentielle pour les gens qui l'empruntent tous les jours, mais aussi un corridor de commerce vital au développement économique de notre pays», a insisté le chef libéral. Soulignant que ce lien routier reçoit 57 millions de passages par année, 20 milliards de marchandises par année et 12 000 camions de transport par jour, Justin Trudeau a rappelé qu'il s'agissait d'une artère importante reliant le Canada à son principal partenaire économique, les États-Unis. «On ne doit pas prendre de décision à la légère lorsqu'il s'agit d'un corridor de cette ampleur.»

Selon Trudeau, l'imposition d'un péage aurait un impact considérable en réduisant le nombre véhicule l'empruntant, ce qui aurait pour effet d'augmenter la congestion sur autres ponts.

En rejetant l'idée du péage, Justin Trudeau vient ainsi répondre à la fois aux doléances du premier ministre du Québec et du maire de Montréal. Cet été, Philippe Couillard avait écrit aux chefs fédéraux pour présenter ses priorités. Parmi ces demandes, il les invitait à abandonner le péage en raison du problème d'«équité de ce mode de financement, ainsi que ses impacts sur la mobilité et les autres liens routiers entre Montréal et la Rive-Sud».

La promesse électorale libérale vient également répondre à l'une des 26 demandes formulées hier par le maire de Montréal. Les deux hommes doivent d'ailleurs se rencontrer un peu plus tard ce matin à l'hôtel de ville de Montréal, où Denis Coderre a invité tous les chefs de partis à le rencontrer.