Même si les libéraux de Justin Trudeau promettent mer et monde aux anciens combattants, le vote de ceux-ci est acquis aux conservateurs, de l'avis de Stephen Harper.

Le chef libéral a entamé lundi la quatrième semaine de campagne électorale à Belleville, en Ontario, en promettant de l'aide aux anciens combattants à hauteur de 300 millions $ par année.

La promesse libérale couvre, entre autres, le financement de quatre années d'études postsecondaires à tout ancien combattant qui voudrait retourner aux études et la réouverture des neuf centres de services aux anciens combattants fermés par le gouvernement conservateur.

«Un gouvernement libéral (...) rétablira le lien de confiance entre les anciens combattants et le gouvernement», a affirmé M. Trudeau, entouré de candidats qui ont déjà servi dans les Forces armées.

À Drummondville, le chef conservateur ne s'est pas inquiété.

«Les vétérans sont des grands supporters de notre parti depuis longtemps parce que les militaires en uniforme et les militaires (à la retraite) sont toujours la priorité pour notre parti et seulement pour notre parti», a dit M. Harper en réponse à une journaliste qui lui demandait s'il craignait de perdre le vote des anciens combattants.

Le chef du Nouveau Parti démocratique, quant à lui, a reproché aux gouvernements passés libéral et conservateur d'avoir négligé les anciens combattants. De passage à Toronto, Thomas Mulcair a promis de présenter au cours des prochains jours ses propres promesses pour ces électeurs.

En attendant, M. Mulcair promettait aux personnes âgées une bonification du Supplément du revenu garanti.

«Ce sera une première étape importante pour aider les 200 000 aînés qui vivent dans la pauvreté», a avancé le chef néo-démocrate. Cette augmentation des versements coûterait 400 millions $ une fois complètement mise en vigueur, selon les calculs du NPD.

Au 23e jour de cette campagne, M. Harper continuait à traiter de «ridicules» et «dangereux» les programmes de ses adversaires qui, à son avis, nuiraient à l'économie du pays. Et lorsqu'il a été invité à commenter le recul des marchés boursiers, il s'en est remis à cette rengaine.

Après son arrêt à Drummondville, le chef conservateur passait par Trois-Rivières et Québec avant de prendre la route vers l'Ontario.

De son côté, Gilles Duceppe continuait sa tournée à vélo. De passage à Mont-Joli, il a dit vouloir ressusciter la stratégie maritime proposée par son parti en 2010, même si, du même souffle, il a déclaré l'exercice vain.

«On a beau avoir n'importe quelle stratégie maritime à Québec, mais les leviers sont à Ottawa. Les quais, ça relève d'Ottawa. Les pêches, en grande partie, ça relève d'Ottawa. (...) Alors allez donc développer une stratégie maritime quand ceux qui décident sont de l'autre bord», a lancé le chef bloquiste.

La leader du Parti vert, Elizabeth May, quant à elle, continuait sa campagne sur la côte ouest, à Victoria. Elle a dû, ces derniers jours, se dissocier d'un de ses candidats ontariens qui invite les électeurs de Peterborough à voter pour le candidat du NPD plutôt que pour lui, dans le but d'augmenter les chances de défaire les conservateurs.