Le chef du NPD, Thomas Mulcair, est hanté par une déclaration faite il y a 14 ans alors qu'il siégeait à l'Assemblée nationale dans laquelle il vante les mérites des politiques économiques de l'ancienne première ministre de la Grande-Bretagne, Margaret Thatcher.

Les propos de M. Mulcair ont été tenus dans le cadre d'une commission parlementaire en mars 2001 et visaient à dénoncer les velléités interventionnistes de l'État du gouvernement péquiste, alors dirigé par Bernard Landry.

«Un gouvernement ne devrait jamais avoir la prétention de pouvoir se substituer au marché privé, ça ne marche pas, dit-il. Ça ne marchait pas en Angleterre. Jusqu'au temps de Thatcher, c'est ça qu'ils ont essayé, le gouvernement avait son nez dans tout », avait lancé M. Mulcair à ses collègues siégeant à la commission parlementaire.

« Un vent de liberté et de libéralisme dans les marchés a soufflé en Angleterre, et [...] c'est devenu un des pays les plus performants, poursuivait-il. Cet interventionnisme est un échec. Un gouvernement peut aider à créer des conditions propices à la création d'emplois, mais la meilleure manière pour un gouvernement de créer de l'emploi, c'est de ne pas [...] essayer de se substituer aux gens d'affaires. La meilleure manière pour un gouvernement de créer de la richesse, c'est de laisser éclore le marché privé et de s'ôter du dos des hommes et des femmes d'affaires ».

Ces propos, qui ont été ramenés dans l'actualité par un blogueur, ont été dénoncés par les libéraux et les conservateurs comme la preuve que M. Mulcair est un «vire-capot».

Avant de faire le saut en politique fédérale, en 2007, pour le NPD, M. Mulcair a siégé pendant 13 ans à l'Assemblée nationale.

Un proche collaborateur de M. Mulcair, Karl Bélanger, a soutenu que les autres partis tentent de déformer des propos tenus il y a 14 ans en pleine campagne électorale. Il a ajouté que M. Mulcair défend des politiques progressistes et qu'il s'est toujours battu pour réduire les inégalités sociales.

Lisez la chronique de Patrick Lagacé dans La Presse+.