Gilles Duceppe a présenté jeudi soir dix nouveaux candidats du Bloc québécois, dont l'animatrice et comédienne Sophie Stanké était la tête d'affiche, lors du premier rassemblement partisan du parti à Montréal depuis le début de la campagne. Le chef bloquiste a aussi assuré qu'au moins 73 candidats sur 78 auront été officiellement confirmés d'ici mercredi prochain.

Dans un discours prononcé devant une centaine de militants dans un bistrot de l'est de Montréal, le chef bloquiste a destiné la majorité de ses attaques à Thomas Mulcair. Il a accusé le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) d'avoir tenu un double discours sur le projet d'oléoduc Énergie Est lors du débat des chefs en anglais jeudi soir. «M. Mulcair a dit que c'est un «win-win-win». Il est contre le Northern Gateway et le Keystone XL parce que c'est dangereux pour l'environnement, mais quand ça passe au Québec, il n'y a pas de problème. C'est ça qu'il dit en anglais aux Canadiens. Mais j'aimerais ça qu'il vienne dire la même chose en français aux Québécois», a-t-il affirmé. 

Gilles Duceppe a aussi lancé un message à tous les souverainistes tentés de voter à nouveau pour le NPD. «Ce gars-là [Thomas Mulcair] a mené des batailles contre nous, ce gars-là a voté libéral au Québec, il est contre l'austérité de Harper, pour l'austérité de Couillard.»

Le chef de la formation souverainiste espère croiser le fer avec Stephen Harper et les chefs du «bloc canadien» lors de prochains débats. «J'en ai fait 15 débats. Je suis prêt à y aller, mais invitez-moi», a-t-il déclaré. Gilles Duceppe a jugé  «surréaliste» que jeudi soir les quatre chefs aient passé «une demi-heure à parler de la souveraineté du Québec en ayant exclu le Bloc du débat.» 

L'ex-candidate du Parti québécois Sophie Stanké espère que la troisième fois sera la bonne, après deux défaites aux élections de 2012 et 2014. Elle affirme avoir été convaincue de se lancer dans la mêlée par Gilles Duceppe et l'ex-chef Mario Beaulieu. «Cette fois-ci, c'est la bonne! Je suis une femme de gauche avant tout. Changer les choses dans la société, c'est vraiment ce que je veux faire», a-t-elle assuré en entrevue avec La Presse.

Photo Graham Hughes, archives La Presse canadienne

Sophie Stanké